⌗4. « Échanges de mots. »

100 9 15
                                    

⋆ ✶ ⋆

⋆ ✶ ⋆

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

⋆ ✶ ⋆

Kylian s'asseya lourdement à sa place, dans les vestiaires portant les couleurs bleu, blanc et rouge, après avoir éloigné quelques caméras à l'entrée de celui-ci. Il n'était pas de l'humeur à être filmé, en particulier car son équipe était actuellement en train de perdre.

Aucun effort n'avait été fait, ou si il avait été fait, ça n'avait apporté aucun résultat et il fallait donc remotiver les joueurs assis en silence avec le regard baissé. Le sélectionneur quant à lui, tournait autour de l'îlot central des vestiaires, les mains posées sur ses hanches.

Devant le silence qui régnait dans les vestiaires, Kylian prit son courage à deux mains et se leva sans un bruit. Il se racla la gorge, puis laissa les mots sortir à voix haute.

« C'est une finale de Coupe de Monde. C'est le match d'une vie. » Il s'empressa de déglutir, les mots mourants dans sa gorge.

« On peut pas faire pire. De toute façon on ne peut pas faire pire, que ce qu'on a fait. » Il regarda tour à tour ses camarades, certains en train de le fixer intensément et d'autres toujours avec la tête basse, sûrement avec la rancœur de ne pas avoir fait plus durant cette première mi-temps.

« On retourne sur le terrain, soit on les laisse jouer aux cons, soit on y va, on met un peu d'intensité, on rentre dans les duels et on fait autre chose les gars. C'est une finale de Coupe du Monde. » Maintenant, touts les regards étaient braqués sur lui.

Il se sentait un leader, capable de remonter le moral de ses camarades et de les pousser à faire plus. Et les regards encourageants des plus âgés lui donnèrent la force de poursuivre.

« C'est fait. Ils ont mit deux buts on est menés deux buts. Hein, on peut revenir ! Les gars, c'est tout les quatre ans un truc comme ça! » Le ton du parisien n'était ni colérique, ni calme. On parvenait presque à ressentir la passion que le numéro dix mettait dans cela.

Car oui, il avait envie de tout donner pour marquer deux buts supplémentaires et se relancer dans cette compétition. Et il avait besoin de toute l'équipe pour ça.

Il reprit place, les regards de ses coéquipiers toujours braqués sur lui. De l'admiration, de l'approbation, de l'estime. Ils le regardaient comme l'on regarde un capitaine d'équipe.

Un capitaine...

« Maintenant les gars, c'est fait. » Kylian chassa cette pensée vague pour se concentrer sur les paroles de Steve Mandanda, qui s'était à peine levé. Le deuxième gardien, lui, ne cachait pas son ton frustré.

 ✔️ « Défaite » | Coupe Du Monde 2022Où les histoires vivent. Découvrez maintenant