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ACHLYS | CHAPITRE 16

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ACHLYS | CHAPITRE 16

𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐋𝐔𝐃𝐄 𝐏𝐓.𝟐


































Royaume de Chô-Seon,

ancienne Corée réunifiée,

Tae-Hyung.





































— A —

À mort, le roi. 

Et par cela, je désirais dire qu’il n’était plus et qu’à l’état de souvenirs, il devint. Je ne le réalisais qu’avec grande peine. Cette nuit passée se nommait d’une croix blanche et voilà, pourtant, que je me rendais vert de doutes au point de n’avoir su fermer l’oeil. De nombreuses vies prises… Trop de coeurs arrachés. Des nobles, leurs familles, des soldats, le bas-peuple et puis, notre malheureux monarque. Je le succédais dans l’ordre des choses, et ce fût dans un instant tel de perte et d’apathie que je souhaitais la capture à sa place à lui. 

Le soleil post-méridien me berçait de ses rayons chaleureux alors qu’un cortège convergeait autour du panel boisé brûlant du père disparu. Tout fut organisé dans un déferlement de panique puisqu’il m’eût été compliqué de faire ou de commander sans hausser le ton sous tension. Le mutisme devint un allié, comme si rien de tout cela ne m’ébranlait. Néanmoins, c’était idiot. Cette tuerie me gardait un goût corsé, et je ne passais pas à autre chose quand le vide m’animait ainsi. Mes pupilles se vissèrent sur la fumée grisonnante qui s’élevait dans les tours et émanait du linceul lin et sans corps mort. Les sauvages l’emportèrent, la veille. Parmi eux, je comptais Shin Ga-Ram. Un rire fit trembler mes lèvres, sidéré. Jeong-Guk ne connaissait pas ses plans, il me le jura et je le crus, certainement un peu candide. 

Les tambours claquaient dans les vents. L’inhumation ne se procèderait guère tandis que l’on ignorait où le groupe Uimundae retenait la dépouille de la Majesté. La bravoure me perdrait alors quelque part, cela me soulgeait de n’avoir à suivre l’enterrement. Eun-Hee, notre mère aussi, conservait l’indifférence feinte. Si jeune et déjà éprise par les codes où une femme de haute ne devait ni rire ni larmoyer. Un autre, et comme à l’accoutume, brillait par son absence en ce jour endeuillé. Dae-Ho, mon cadet, n’offrait plus de ses nouvelles et apparaissait quand l’envie le lui chantait. A présent, mon unique souhait serait que la putride âme de notre père subsisterait, elle rencontrerait celle d’Ae-Cha et s’agenouillerait en mille pardons. J’espérais que là-haut, dans cette vie d’ailleurs dont je ne savais encore rien, ma nourrice ne le lui accorderait pas. Ce songe bien-pensant, je le devais à mon anti-guimauve qui ne me quitta pas depuis hier malgré son état, et le mien, à déplorer. 

𝐀𝐂𝐇𝐋𝐘𝐒 ᵗᵃᵉᵍᵍᵘᵏ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant