𝐁𝐋𝐔𝐄 𝐋𝐎𝐂𝐊 ❘❘ 𝐎𝐧𝐞𝐬𝐡𝐨𝐭𝐬 ツ

𝐈𝐕 - 𝐈𝐓𝐎𝐒𝐇𝐈 𝐑𝐈𝐍

Une semaine déjà...
Une semaine cloué au lit avec une grippe et de la fièvre qui refuse de descendre.
Il faut croire que l'entraînement dehors malgré la neige, ce n'était pas l'idée du siècle.

C'était le jour de trop, ça fait bien trop longtemps que Rin Itoshi ne s'était pas entraîné. Comment surpasser son frère si la seule chose qu'il faisait c'est se reposer ?

Il était dévoré par l'envie de toucher un ballon et s'impatientait terriblement dans son lit.

« C'est bon, j'en ai assez de rien faire, je retourne m'entraîner dehors. »

Rin se leva avec difficulté et tenta de traverser le salon sans bruit jusqu'à ce qu'une voix féminine se fasse entendre à l'autre bout de la pièce ;

« - Où tu crois aller comme ça ? demanda-t-elle
- Dehors.
- Avec ta fièvre et rien sur le dos ? Je crois pas non.
- Pourquoi tu me lâche pas ? C'est ennuyant à force, je me sens épié tout le temps.
- C'est justement parce que je t'avais pas à l'œil que t'as choppé une grippe de la mort...
- Tu perds ton temps ici, je peux m'occuper de moi seul.
- La preuve que non, t'allais faire quoi dehors ?
- M'entraîner.
- T'es pas encore en état, s'il te plaît Rin, retourne dans ton lit. »

Ma meilleure amie depuis qu'on est petits, me protège comme si j'étais son petit frère alors que je suis plus âgée qu'elle. Je m'en fichait tant qu'elle ne m'empêchait pas de jouer au football.
Mais ces derniers temps c'est trop. Elle me suit partout et pour rien. Je peux même pas me servir un verre d'eau sans être accompagné. J'ai besoin d'air.

Rin retourna dans sa chambre, s'allongea sous la couverture et après avoir eu la certitude que sa meilleure amie avait quitté la pièce, en profita pour s'extirper de sa maison afin de se dégourdir les jambes sur un terrain. Avant de sortir pour de bon, il saisit tout de même l'écharpe que la jeune fille avait déposé sur sa chaise.

« Elle m'en voudrais si j'osais sortir sans l'horreur qu'elle m'a tricoté pour mon anniversaire. »

De son côté, la meilleure amie de Rin réfléchissait à ce que ce dernier lui avait dit.

« Est-ce qu'il en a vraiment marre de moi ? Je suis peut-être trop protectrice mais tout ce que je veux c'est son bien. »

Malgré ses bonnes intentions, le sentiment de culpabilité envahissait la jeune fille qui pour se faire pardonner auprès de son ami, lui cuisina son plat préféré, un ochazuke bien chaud pour qu'il se rétablisse plus vite.

Le plateau prêt en mains, elle se dirigea vers la chambre du footballer obsédé et toqua une, puis deux, puis trois fois à la porte, sans réponse. Pensant qu'il s'était assoupis, elle ouvrit la porte pour découvrir le lit de Rin vide et la fenêtre grande ouverte.

« L'enfoiré. »

L'entêtement de Rin avait eu raison de sa meilleure amie qui s'empressa de le chercher dans toute la ville en panique. Elle n'avait même pas pris le temps de se couvrir tant elle était inquiète.

Ce n'est qu'une heure et demie plus tard qu'elle le retrouva sur le terrain de football le plus éloigné de chez lui. Sans doute l'avait-il choisit pour qu'elle abandonne l'idée de le chercher.
La jeune fille, dans un état pitoyable s'était rendue dans plus d'une dizaine d'endroits avant d'arriver ici.

Elle était désormais encore plus malade que Rin et le froid n'avait fait qu'aggraver son cas.
Avec le peu de forces qui lui restait, elle traversa le terrain, attrapa le bras de Rin obligeant le jeune garçon à la regarder.

« - Comment tu m'as retrouvé ?
- Bordel Rin, t'es un putain d'abruti... »

Ce fut la dernière phrase qu'elle prononça avant de s'effondrer d'épuisement dans les bras de son meilleur ami qui la rattrapa de justesse.
Touchant son front brûlant, le regard de Rin changea presque instantanément. Il n'était plus froid et imbus de lui même mais inquiet et stressé.

« D'accord, j'ai merdé, on rentre. »

Rin plaça délicatement son amie sur son dos avant de se dépêcher de revenir chez lui.

Il entra dans sa chambre et remarqua l'ochazuke refroidit sur son bureau. Il regretta aussitôt d'être partit sans rien dire.
Il déposa la malade sur le lit afin qu'elle se repose vraiment.

« Je dois recouvrir son front d'un linge frais pour faire baisser la fièvre. »

Rin s'activa et pour la première fois, tout ne tournait pas autour du football. Il ne pensait qu'à la santé de sa....meilleure amie ?

Il passa tout son temps à ses côtés, elle endormie et lui, chuchotant des histoires sans importance à son chevet tout en lui tenant la main.

Prit d'un élan de courage, il se pencha au dessus de la jeune fille et lui embrassa le front délicatement.

« Je suis désolé de tout ça, c'est ma faute et j'espère que tu sauras me pardonner. »

« L'ochazuke était très bon, je regrette juste de l'avoir mangé froid et pas bien chaud comme il devait être quand tu me l'avais apporté. »

« Pour ton anniversaire, je te tricoterais aussi une écharpe horrible pour que je ne sois pas le seul à justifier le port de ce truc quand je sors. »