L'Occident

Préface

Dialogue d'une femme avec son âme,

C'est pour toi, la seule chose qui restera de ton vivant. Les seules larmes, les seules douleurs. C'est un témoignage précieux de ta vie misérable. Ce sont tes peurs, tes doutes, tes angoisses, tes utopies, tes rêves.

La mort aujourd'hui vient à toi comme un jour pluvieux. N'ai pas peur, voici ta délivrance. Ce livre est pour toi, comme un présent à Osiris. Confie lui tes sentiments vrais. Montre lui que tu n'étais qu'une personne, dont il fallait avoir pitié. Fait cela, pour que ton voyage soit sans turbulence. Pour que tu arrives à rejoindre L'Occident sans crainte.

Ce livre, L'Occident, s'inscrit dans la fin d'un parcours mythique, au sein de toi-même. Il est la philosophie même de ce que pense les Égyptiens du Kâ, du Bâ et du cœur. Ensemble, nous allons reprendre cette philosophie pour atteindre la vie éternelle.

La première naissance du corps, est celui où l'âme insuffle le goût de vivre. La raison, l'esprit vient en deuxième naissance. Elle est terrible, donne un goût amer à tous ce qu'on aimait enfant. L'esprit s'éveille et se lève dans un nuage obscur. Il comprend tout, là où l'âme niait la nature repoussante de l'Homme.

L'esprit pense, mais l'âme ressent. L'âme est niaise, engourdie de ses sentiments. L'esprit est faible face à la dérision de penser de l'homme. Face à cette difficulté. Une traîtrise à l'âme. Car l'âme était douce, l'esprit lui, avait l'œil ouvert sur le fléau qu'est ce monde

L'âme et l'esprit s'unissent, pour ne former qu'un seul être. Il donne le cœur, et le cœur est la personne. Car dans le cœur, c'est là que réside les sentiments, comment la personne ressent les choses. Et ressentir, c'est ce qui fait la personne. Ressentir t'amènera à choisir des chemins à prendre, de faire avancer ta vie, de t'amener là où tu devrais être.

L'âme et l'esprit sont donc la création. Ensemble ils vont faire vivre un être, qui doit grandir et mûrir. Il faut donc que ce livre suit dans l'ordre chronologique la personne.

L'Occident est donc le but de ce livre. Le cheminement c'est le Kâ et le Bâ. La fusion de l'âme et de l'esprit, donne le cœur, qui devra être juger sur la balance d'Osiris. Le Kâ et le Bâ se nourrissent de choses immatérielles, de vécu dans la vie terrestre, pour donner une leçon au cœur. Ce dernier prendra les décisions qu'il faudra en fonction de son ressenti, et sera jugé fasse à cela. Si le Kâ et le Bâ ont correctement analysé les situations pour que le cœur choisisse au mieux la décision, alors le cheminement de ce livre et son but, seront accomplis. À l'inverse, si le Kâ n'a pas accompli correctement sa tâche, alors, Âmmout, monstre qui dévore les âmes impures, devra accomplir son acte odieux et inévitable.

Et Osiris pouvait admirablement vérifier ce que le Bâ et le Kâ avait administré comme tâche à accomplir dans mon cœur. Il coexiste en symbiose, unie d'une étrange façon, dans le même réceptacle de chair. Il répondait à la même douleur d'avoir un jour pu exister dans le monde terrestre. Osiris, à travers ceux-ci, voyait les épreuves familiales, du temps, de la douleur et de l'existence d'aimer, que j'ai pu traverser. Il transcende de son œil inquisiteur l'épreuve que mon esprit avait traversé, il sonde mon âme pour en extraire la sympathie que j'aurais dû avoir à l'égard des hommes. Pourtant, l'étape cruciale n'était pas issue de l'analyse du dieu, mais bien de la balance. Si mon cœur devient plus lourd que la plume de mâat, alors Âmmout aura de quoi se rassasier de l'âme impur que j'ai été au cours de ma vie.

Osiris, faite que mon nom ne se perde pas dans les abysses, et reste dans la mémoire des vivants pour l'éternité !

Faite que mon corps ne pourrisse pas comme le corps des pauvres qu'on laisse décomposer!

Je te dédis ce livre Osiris, est pitié de ma pauvre âme !