I Aimer familièrement I

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Une date inconnue, pour un souvenir impérissable.

Un jour je partirai, loin très loin. Je sillonnerais des contrés abrupte ou l'homme n'aura imposer aucune de ces folies. Les paysages seront vierges de toute civilisation. J'aimerais m'y perdre. Laisser mon esprit flâner à travers la nature, que j'éveillerais de mon esprit ardent d'aventure. Aucune loi ne me sera donnée, on ne m'imposera plus aucune volonté. Je planerais dans un autre monde ou mon cerveau embrumer se détachera de ces souvenirs, ou l'humain impétueux à lacérer ces griffes. Je serais seul, complétement seul.

« Seul, bien évidemment que tu seras seul, qui voudrais de toi ? »

Ces mots sont implacables, un retour définitif à la réalité. Ma tête resta immobile devant le mur qui me fait fasse. Je n'ai plus conscience de l'heure qui l'est, mais peut-être, les cauchemars ne se réalisent jamais seulement la nuit.

Mon père vocifère des mots qui sortent de sa bouche mais que j'essaye de tenir à distance de mes oreilles. Je ne sais plus pourquoi il me punit. Je ne sais plus pourquoi je suis ici en tremblant de frayeur, mais je subis sans dire un mot. A l'intérieur de moi, ça se démène. On me construit une barrière mentale pour que ces mots ne m'atteignent pas, pour que j'arrête de les entendre définitivement. Alors je songe à des rêveries, je m'invente quelques vies, j'imagine. Mon esprit est loin d'ici, du moment qu'il est dans une utopie délicieuse. Mon esprit ce moque de la réalité en imaginant un rêve absurde. Il me croit trop faible pour encore continuer à relever la tête après tant de rabaissement. Mais je ne faiblirais pas.

Ne pleure pas, ne craque pas. Arrache ses paroles de ton esprit, rêve, tous ceci n'est qu'un cauchemar, bientôt tu te réveilleras.

Mais parfois les mots sont plus durs que d'autres, alors je les accepte, je les malaxe dans mon esprit et je m'en fais une raison...

« Personne ne t'aime et ne t'aimera jamais » Est-ce si important l'amour ?

Accroupis, j'acène les mots, ma lèvre inférieur tremble, mes poings sont serrés, mais je ne craque pas, rien ne le satisfait plus que de me voir pleurer.

Là, les coups commencent, les petites claquent se perdent en un bruit sourd sur ma tête. Le cauchemar débute, en une musicalité qui me fait frémir.

Imagine des contrés arides, du sable à perte de vue, et là au milieu de nulle part, tu déferles tes peurs. Les maux deviennent de petites gouttelettes salées qui sillonnent tes joues rougis. La honte ne t'étreint plus, les émotions peuvent affluer ton corps sans contrainte.

Lorsque sa main rentre en collision avec ma tête, je sursaute. Un coup qui ne s'entend pas, mais qui fait bien trop de mal. La douleur encore, est sourde à l'extérieur, mais le cœur lui, pleure. Il déferle en moi les angoisses les plus amers, mes intestins se noue, ma gorge s'assèche. Des sensations qui deviennent interminables lorsque vous vous retenez de lâcher vos larmes.

Un soubresaut me submerge, un gémissement plaintif s'échappe maladroitement de mes lèvres. Je n'ai rien pu contrôler. Je fais malencontreusement pitié. La sentence risque d'être terrible, et mes entrailles me foudroie de douleur.

Un ciel argenter, saupoudrer d'étincelante étoiles.

Waouh.

La sentence tombe, et elle fait plus mal encore. J'ai osé me plaindre, me sermonne-t-il, alors que je suis la seule fautive dans l'histoire.

Le geste est enragé, mais foudroyant. Il insinue sa main rugueuse dans ma chevelure et tire dessus pour me faire basculer en arrière. Je tremble. Je cris. Je pleure. Je hurle. Je le supplie. Je cède le bruit qu'étouffe mon cœur, mais étrangement, il ne répond plus. Les cris que retenait ma bouche, se transforme en expiration saccadé, je fulmine. Je ne pleure plus correctement, ma cage thoracique se lève bien trop vite. Ma bouche est pâteuse, je me sens partir, loin, très loin. Mon esprit ne répond plus, mais la rage continue de m'étouffer, de grandir en moi, et j'ai mal, atrocement mal.

L'OccidentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant