Le petit écolier, dessous les néons froids,
Écrit à perdre haleine et dans l'encre se noie.
Il s'ennuie et se perd dans cette mer de mots.
Sans phare et sans repères, son bateau prend l'eau.Le petit écolier voudrait sortir de l'Ombre,
Auréolé alors de lettres et de nombres.
Hélas on rit de lui, le «paria», le «bossu
de Notre-Dam' en classe». On le voue à la rue.
Le petit écolier suffoque dans le noir.
Son Soleil s'est éteint face à son désespoir.
Sa Lune le rejette, sa muse le croit bête
Et ses cieux sont chargés d'une lourdeur muette.
Soudain, un jour, vers sa mare de larme(s) et d'encre,
Une lueur amie crie qu'il n'est pas un cancre
Et apporte une braise à son Soleil glacé.
De nouveau il flamboie, d'un feu tant espéré !
Le petit écolier rayonne de confiance !
S'il lui faut se tromper pour leur prouver qu'il pense,
Alors il le fera ! Et les méchants riront,
Pour masquer leur stupeur, et puis ils s'éteindront.
Son esprit éclairé, notre enfant n'a plus peur.
Il brille de savoir, resplendit de bonheur,
Rédige à perdre haleine, éblouit ses parents.
Qu'il est devenu grand, le petit étudiant.
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Jamais ne meurt la poésie!
PoesíaLa poésie fait et fera toujours partie de nos vies. Le public change, les codes aussi, comme toujours. De nouveaux outils ont émergé, élargissant la possibilité de diffusion de nos écrits, tout en les noyant sous l'abondance de la production. Certai...