Chapitre 6 : - Aline Sitoé NDIAYE

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« Vous détacher de certaines personnes toxiques ne signifie pas que vous ne les aimez pas, mais seulement que vous avez assez d'amour propre pour continuer votre chemin sans eux » ; Auteur inconnu.

Alors qu'il vient à peine de descendre de sa moto, Madior reçoit un appel et s'empresse de décrocher :

-QUOI ? ENCORE ? QUAND CA ?

-...

-Je suis à un rendez-vous, je te rappelle dès que je termine !

Il raccroche puis se tourne vers son ami :

-Figure-toi que la gouvernante du président vient de perdre la vie de la même manière que la première dame.

-Ah bon ?

-Et si c'était elle l'auteure de l'appel anonyme ! Cela pourrait expliquer son homicide.

-Tu as raison, c'est très plausible !

-Cette histoire est beaucoup plus complexe que ce que j'imaginais...

La porte de l'immeuble de la sœur du président est fermée. Les deux jeunes hommes décident de sonner à l'interphone de cette dernière. Son nom y est marqué :

-Je vous ai déjà dit que nous ne cherchions pas de bonne alors n'insistez pas svp !

-Mme Ndiaye, je suis Madior Bouna Ndoye, je suis journaliste au palais présidentiel et j'aimerai m'entretenir avec vous.

-Mme Ndiaye ne donne pas d'interview !

-Je n'en veux pas, j'essaie juste de découvrir ce qui est arrivé à sa belle-sœur.

-C'est au deuxième !

Ils entendent le bip de la porte qui s'ouvre automatiquement. Ils la poussent puis entrent et prennent les escaliers pour monter au deuxième. Une femme ouvre ensuite la porte et se tient devant eux :

-C'est vous qui venez voir Aline ?

-Oui oui !

-Ok suivez-moi !

Ils s'exécutent en épiant l'appartement. Elle les installe dans un salon, puis tire les rideaux :

-Je vous sers quelque chose à boire ? de l'eau ? Du jus ? du café ?

-Oui SVP. Du café pour nous deux.

-Très bien ! Mme Ndiaye arrive.

-Merci !

La bonne dame s'en va ensuite, les laissant seuls, scruter la pièce.

Une dizaine de minutes plus tard, la femme revient avec un plateau, contenant deux tasses de café, deux petites cuillères, du sucre et deux petites bouteilles d'eau. Les journalistes la remercient et elle sourit en guise de réponse. Aline Sitoé entre ensuite dans le salon :

-Bonjour, je suis Aline Sitoé !

Les deux hommes se lèvent et se présentent tour à tour :

-Enchanté, je suis Madior Ndoye.

-Tamsir Pouye !

-Enchantée Messieurs. Vous pouvez vous rassoir. Donc comme ça vous pensez que ma belle-sœur a été assassinée ?

-Oui et la mort subite de la gouvernante n'a fait que confirmer mes soupçons. Mais j'aimerai également savoir pourquoi les membres de votre famille ne parlent jamais de vous ?

-Nous ne partageons pas les mêmes idéaux alors j'ai préféré prendre mes distances. Cependant, j'adorais ma belle-sœur. C'était quelqu'un de bien et elle ne méritait pas d'avoir un homme comme mon frère.

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