Chapitre 20 : - SUITE & FIN

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« Plus la confiance est grande, plus la trahison est douloureuse » ; Auteur inconnu.

Cheikh Anta est installé dans le sous-sol du Commissariat. La pièce dans laquelle il se trouve est très lugubre. L'inspecteur Mané entre soudainement dans la pièce :

-Il parait que vous avez demandé à me voir ?

-Oui ! j'aimerai passer un marché avec vous.

-Hum, je vous écoute !

-C'est sous réserve d'obtenir une remise de peine bien sûr !

-Cela va de soi...

-Mon épouse ainsi que notre gouvernante ont été assassinées. Elles ne sont pas mortes naturellement.

-Hum ça devient intéressant et par qui ?

-Par ma mère...

L'inspecteur marque un temps d'arrêt, écarquille les yeux puis regarde fixement le Président :

-Etes-vous sur de ce que vous avancez ? ce sont de graves accusations !

-Certain puisque c'est elle-même qui me l'a avoué !

-Nous ne pouvons pas nous baser uniquement sur ce que vous avancez. Il nous faut des preuves concrètes.

-Je suis prêt à collaborer avec vous afin d'étayer mes propos. Que dois-je faire pour cela ?

-Piéger votre mère afin d'obtenir des aveux. Vous serez sur écoute. A moins que cela ne vous pose un problème ? si c'est le cas, je comprendrai car, après tout, il s'agit de votre propre mère.

-Cela ne me pose aucun problème. Une fois de plus, je suis prêt à faire ce qu'il faut pour vous prouver que c'est une meurtrière.

-Parfait. Suivez donc attentivement mes instructions.

Cheikh Anta écoute alors attentivement l'inspecteur.

Pendant ce temps, Nana est en route avec un des avocats de son fils. Elle est effondrée et paniquée, en plus de craindre les représailles, à la suite de l'arrestation de son fils.

Qu'est ce que les gens penseront d'eux maintenant ?

Elle sera désormais pointée du doigt et ses ennemis s'en donneront à cœur joie. Il lui fallait impérativement trouver un coupable pour tous les drames qui s'abattaient soudainement sur eux :

-Depuis que ce marabout de malheur m'a remis son soi-disant safara, rien ne va plus ! mais je réglerai cette histoire après avoir fait libérer mon bébé.

La nouvelle de l'arrestation de Cheikh Anta provoqua un véritable tollé. Rosalie n'en revient pas. Elle est aux anges :

-Merci mon Dieu. C'est le plus beau jour de ma vie !

Rosalie n'est pas la seule qui est heureuse de la nouvelle. Dans certains quartiers, des personnes sortent jubiler, tandis que d'autres sont en voiture et klaxonne sans cesse.

Le peuple en avait marre de lui et avait hâte d'en être débarrassé. Les pro-Cheikh Anta quant à eux, le défendent en disant qu'il a été injustement accusé et que c'est un coup de l'opposition...

Nana est arrivée sur place. Elle demande à l'inspecteur Mané si elle peut voir son fils et ce dernier acquiesce de la tête. Il demande à un des officiers de la conduire au sous-sol. Une fois dans la pièce, elle se rue vers son fils et commence à le bombarder de questions :

-Ils t'ont fait du mal ? as-tu mangé quelque chose ? est ce que tu as soif ? Ils ne t'ont pas menotté j'espère ? Comment tu te sens ?

-Maman calme-toi stp ! Je vais bien. Je suis juste fatigué !

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