Chapitre 19 : - L'amour d'une mère ne connait ni loi, ni limite...

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« Il n'y a pas de crime parfait, il n'y a que des crimes impunis, ceux dont l'imperfection n'a pas été découverte. » ; Alain Demouzon

Certaines personnes se croient invincibles, en plus de penser qu'elles ont tous les droits. C'est lorsqu'elles s'y attendent le moins, que la vérité éclate et que justice finit enfin par se faire...

*Flashback : Le jour de la mort de Khadija

Cheikh Anta est chez sa mère. Cette dernière était encore au lit mais il demanda à la femme de ménage de la réveiller expressément. Nana se débarbouilla rapidement le visage, se brossa les dents puis descendit les escaliers en trombe :

-Mais lane mo khew pour que tu oses me réveiller ?

-On a un problème maman !

-Qu'as-tu encore fait Cheikh Anta NDIAYE ?

-C'est Khadija maman ! elle m'exige de signer les papiers du divorce !

-Je t'avais dit de sortir le grand jeu afin de l'en dissuader non ?

-Oui et je l'ai fait mais toutes mes tentatives ont été vaines. Elle veut coute que coute divorcer !

-Elle ne peut pas nous faire ça ! si tu acceptes, on perdra tout ce pourquoi on s'est toujours battu ! Je ne l'ai jamais aimé mais elle nous a toujours porté chance et si tu as été élu, c'est en partie grâce à elle dé.

-Je suis conscient de tout cela sauf qu'elle menace de révéler tous nos secrets si je ne signe pas les papiers !

-Et rebelote ! tu seras foutu si elle met ses menaces à exécutions alors tu as intérêt à la calmer !

-Que veux-tu que je fasse de plus que ce que j'ai déjà fait hein ?

-Sers toi de ta tête et règle ce problème définitivement ! si tu en es incapable, je me verrai dans l'obligation de prendre les choses en main !

-Mais je suis à court d'idée là maman. Que suis-je censé faire de plus ? Elle est décidée et quoique je fasse, je doute que ça y change quelque chose.

-Je m'habille et je viens avec toi dans ce cas. Je commence à en avoir marre que tu viennes tout le temps pleurnicher après avoir fait tes conneries !

Nana remonte les escaliers en râlant. Cheikh Anta quant à lui, tente de maîtriser sa colère. Il avait tellement pris goût à sa vie de Chef d'Etat ainsi que de tous les avantages offerts par sa position. Lui qui était si nombriliste et aimait être le centre du monde, appréciait énormément le fait qu'il fasse la une de l'actualité, presque tous les jours.

Cheikh adorait le cortège qui l'accompagnait lors de ses déplacements, il aimait le fait qu'on lui ouvre la porte ou même que son véhicule soit inspecté avant qu'il ne monte dedans. Il frissonnait à chaque fois qu'un de ses collaborateurs ou que l'un des membres de sa garde rapprochait, l'appelait « MONSIEUR LE PRESIDENT ».

Lui qui était très sceptique au début, quant au fait de poser sa candidature aux élections présidentielles, regretta de ne pas l'avoir fait plus tôt. Il se leva du fauteuil sur lequel il était assis et fixa le miroir décoratif, dans un coin du salon :

-Je suis Cheikh Anta NDIAYE ! Président de la République du Sénégal. Nul ne pourra m'arrêter ! Après tout, je suis le Chef de la nation...

Il fut interrompu par les pas pressés de sa mère qui dévalait les escaliers :

-Allons-y !

-Merci maman !

-Pour ?

-Merci de toujours venir à ma rescousse !

Pouvoirs & ManipulationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant