Pouvoirs & Manipulations

Chapitre 2: - Adieu mère Thérèsa !

« Rien ne pèse autant qu'un secret » ; Auteur inconnu.

Cheikh Anta n'a pas pu fermer l'œil de la nuit.

Après avoir longuement échangé avec son meilleur ami et s'être remémoré de bons souvenirs, il alla dans la suite qu'il partageait avec sa défunte épouse. Le lit était si grand et bien vide. Il posa sa main du côté du lit où sa défunte épouse avait l'habitude de se coucher et il la vit, là allongée, le sourire aux lèvres :

-Je t'avais dit de demander qu'on change le lit bb. Il est tellement grand, ce n'est pas ce que les anciens recommandent dé ! Il nous faut un lit plus petit comme ça, en cas de prise de tête, on ne dormira pas loin l'un de l'autre.

Son rire retentit dans la pièce tel un écho. Cheikh Anta se met à pleurer fort et s'adresser à Khadija :

-Pardonne-moi ma Linguère, balma akh.

Il ne peut plus s'arrêter de pleurer. Alors qu'il pleure toutes les larmes de son corps, sa mère est déjà en train de manigancer quelque chose au téléphone :

-La mission que je veux te confier est très importante alors tu as intérêt à ne pas me décevoir. Suis toutes mes instructions à la lettre et ensuite envoie-moi toutes les candidatures, je me chargerai du reste. Bon, je te laisse !

Elle raccroche puis se déshabille. Nana se coule ensuite un bon bain. Elle allume ses bougies parfumées et profite tranquillement de son bain.

De l'autre côté du palais, au domicile du chef de sécurité, il est assis sur une chaise en bois. Il est très tard mais il n'arrive pas à dormir. Sa femme se leva pour aller aux toilettes et remarqua l'absence de son époux. Elle enfila un peignoir et alla le rejoindre :

-Mon amour revient au lit. Il est tard et une longue journée nous attend dans quelques heures !

-Je n'arrive pas à dormir.

-La mort de Khadija nous affecte tous mais vu le travail que tu fais, tu as besoin de sommeil et de lucidité.

-Tu as raison, devance-moi, j'arrive.

*Flashback du jour de la mort de Khadija

La gouvernante paniquée, utilise le téléphone de service afin d'appeler Madické :

-Il faut que tu viennes tout de suite dans la suite présidentielle ! La première Dame ne va pas bien du tout.

L'homme se précipita dans la suite et demanda à ses hommes de rester devant la porte et de ne laisser entrer que le médecin de service. Il s'adressa ensuite à la gouvernante :

-Qu'est ce qui s'est passé exactement ?

-Je ne sais pas Monsieur. Elle m'a dit qu'elle ne se sentait pas bien et m'a demandé de lui apporter un verre d'eau et depuis, elle ne fait que se tordre de douleurs.

-J'ai téléphoné au médecin, il monte !

D'une voix tremblante, Khadija s'adresse à la gouvernante :

-Laissez-nous seuls svp...

-Bien Madame !

La gouvernante regarda la première Dame l'air désolé puis sortit, en refermant la porte double. Madické tenta de la dissuader de parler :

-Madame, vous devriez éviter de parler, en attendant l'arrivée du Dr Samba.

-J'ai confiance en vous et j'ai toujours eu confiance en vous Madické car je sais que vous êtes un homme de confiance. Vous ne pouvez pas leur faire confiance...