Chapitre 16 : - Quand la réalité est loin du paraître...

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« J'admire la réalité du temps. Elle révèle toujours la réalité des choses et surtout des gens » ; Auteur inconnu.

Cheikh Anta se tient debout, encore énervé par le fait que d'autres journalistes ont décidé de se frotter contre lui :

-Non mais pour qui se prennent-ils hein ?

Mor ne répond pas. Il se contente juste de fixer le petit écran :

-Je ne peux pas concevoir le fait qu'il y ait eu deux morts et que la police n'a pas daignée investiguer là-dessus, et ce, même si cela concerne le Chef d'Etat. Si les hommes de pouvoir se permettent d'agir n'importe comment, c'est uniquement parce que NOUS acceptons de fermer les yeux sur leurs déboires. Lolou mo fi wora diekh.

C'est la raison pour laquelle, j'aimerai faire un appel à témoin : toutes les personnes ayant la moindre information pouvant nous permettre de faire la lumière sur les deux meurtres, sont priées de nous contacter sur l'un des numéros affichés en bas de votre écran svp. Aucune piste ne sera négligée.

Merci !

Mor regarde Cheikh Anta et lui dit :

-Monsieur, cette histoire d'enquête commence à prendre de l'ampleur alors je pense qu'il est préférable que vous les laissiez enquêter sur les meurtres, surtout que vous n'avez rien à vous reprocher !

-Evidemment que je n'ai rien à me reprocher mais je ne vais pas les laisser diriger ma vie.

-Plus vous ferez la sourde oreille, plus ils s'en prendront à vous.

-De quel côté es-tu en fin de compte ?

-De votre côté comme toujours Monsieur !

-On ne dirait pas ! Je ne vais pas céder à leur menace alors soit tu respectes ma décision ou tu te tais !

-Comme vous voulez Monsieur ! Je retourne travailler.

-Fais donc ça ! c'est la première fois que tu ne m'aies d'aucune utilité !

Mor s'en va laissant Cheikh Anta en colère :

-Non mais pour qui il se prend ? il s'est toujours rangé de mon côté et hop, il veut changer d'un coup !

Alors que Cheikh Anta est sous le choc de sa discussion avec Mor, Famara, le premier ministre vient d'arriver au palais. C'est vrai que nous n'avons pas encore parlé de lui, alors c'est l'occasion de le faire.

Zoom sur Famara

Quelques années plus tôt

Khadija marche sur le sable de la plage avec un homme. Ils tiennent tous les deux leurs chaussures respectives et marchent en jouant par moment avec le sable doux :

-Tu sais combien tu comptes pour moi Khadija. J'aurai tellement aimé que tu me donnes une chance. Je veux être plus qu'un grand frère pour toi Dija. Notre amitié ne me suffit plus.

-Chi ne recommence pas avec ça stp. Tu sais pertinemment que je sors avec Cheikh Anta et nous allons nous marier très prochainement !

-Depuis le temps que vous en parlez, il ne se bouge pas. Moi je suis prêt et je suis convaincu que je suis l'homme qu'il te faut mais je ne pourrai pas te le prouver tant qu'on ne sera pas ensemble.

-Jamais je ne le trahirai et tu le sais... Tu me connais Famara et tu sais que je ne suis pas du genre à sortir avec deux personnes en même temps ou briser le cœur de quiconque.

-Je ne le dis pas parce que j'éprouve des sentiments pour toi mais ton gars-là ne m'inspire pas confiance et il ne m'a jamais inspiré confiance, yagueuna lako wakh !

Pouvoirs & ManipulationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant