Chapitre 18 : -Quand la vérité prend l'escalier...

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" On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps " ; Abraham Lincoln.

L'inspecteur Mané se gare devant le domicile des parents de Khadija. Il descend de sa voiture puis la verrouille. Il s'adresse ensuite au gardien qui le fait entrer expressément. Il l'installe dans le séjour puis va chercher le couple qui l'attendait impatiemment.

Famara avait pris la peine de leur téléphoner afin de leur annoncer qu'une enquête a finalement été ouverte et que l'inspecteur passerait s'entretenir avec eux.

Papa Abdallah et maman Fatou entrent dans le salon, serrent la main à l'inspecteur puis ils s'installent tous. Le couple s'assied côte à côte, maman Fatou passe sa main sous le bras de son époux. L'inspecteur Mané quant à lui est assis en face d'eux :

-Je vous remercie de me recevoir aussi vite.

-C'est nous qui vous remercions ! nous voulons tellement découvrir ce qui est arrivé à notre bébé.

-Dès que Famara nous a informé de votre visite, nous avons commencé à voir la lumière au bout du tunnel...

-J'aimerai vous poser quelques questions au sujet de la relation qu'entretenait votre gendre avec votre fille ?

-Bah vous savez, notre Khadija n'était pas du genre à parler de son ménage. Elle pensait qu'il fallait tout garder pour elle mais bon, nos petits-enfants nous ont confié qu'elle était tout le temps triste et qu'elle avait toujours les yeux rouges.

-Je vois et que pensez-vous de votre gendre ?

-Vous nous auriez posé la question il y a une année ou plus, nous vous aurions dit que du bien de lui mais la donne a changé maintenant. Imaginez-vous que ses enfants sont sans nouvelles de lui. Il nous envoie la ration alimentaire tous les mois et c'est tout !

-Je suis vraiment navré pour eux.

-Il y a de quoi ! surtout qu'il a tourné la page en se remariant.

-Nous avons l'impression que ce n'est pas le Cheikh Anta que nous avons connu. Il nous calcule à peine, c'est à croire qu'il n'a aucun respect pour nous !

-S'il s'avérait que c'est bel et bien l'assassin de votre fille, quel serait le mobile du crime selon vous ?

-Khadija le soutenait beaucoup donc je ne comprends pas pourquoi il voudrait la tuer. Cela n'a aucun sens.

-Je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Je vous remercie du temps que vous m'avez accordé. Je vous tiendrai au courant de la suite de l'enquête.

-Une fois de plus, c'est nous qui vous remercions.

Ils raccompagnent l'inspecteur, puis retournent à l'intérieur. Ce dernier reçoit un appel :

-Oui je viens à l'instant d'en sortir. Hum une sœur ? Ok envoie-moi son adresse. Je vais y aller de ce pas. Il est temps de faire sortir tous les squelettes du placard.

Il démarre ensuite en trombe...

*Pendant ce temps, au palais, Fatou Bintou fait les cent pas dans sa chambre et parle toute seule :

-Mon Dieu faites que ce soit ça svp ! je vous en supplie !

Elle soulève alors le petit objet et pousse un ouf de soulagement :

-Alhamdoulilah ! Merci mon Dieu, pour tout. Sétanoma bène yone !

La jeune femme quitte sa chambre et se précipite dans le bureau de son mari, qui est avec l'un de ses avocats :

Pouvoirs & ManipulationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant