Little Black Dress

Chapitre 23

Pov Jane

J'ai mal. Bordel mon ventre, ça fait mal. J'ouvre les yeux, il pleut et j'ai froid. Merde où est Louis! Je regarde autour de moi mais je nele vois pas. Tout est flou. Pourquoi tout est flou bordel!?

Moi:Putain, LOUIS! Mais pourquoi j'ai accepté ton idée à la con. Dis-je en me chuchotant la fin à moi même.

Mais pourquoi j'ai accepté bordel. Pourquoi j'ai laissé faire çaputain! Louis t'es où? J'essaie de me lever mais je suis toujours accrochée à mon harnais et reliée au câble. Je m'extirpe et me relève difficilement. Putain mon ventre. J'appuie ma main dessus et cherche à nouveau Louis du regard. J'avance, chancelle quelques pasavant de m'écrouler dans la pente boueuse. Je m'assois, pose mes mains derrière moi pour m'appuyer dessus et laisse tomber ma tête en arrière. Je tente de prendre une grande respiration mais je pousse un cri de douleur. Ça fait mal bordel ! Je ferme les yeux aussi fort que je peux et contracte mes doigts jusqu'à ce que mes ongles s'enfoncent profondément dans la terre. Ok, alors des petites respirations. Inspire, expire, inspire, exp...

Oh mon dieu.

Nan, nan c'est pas possible. Ça peut pas être vrai.

Non, non, non! En ouvrant les yeux, je vois quelque chose accroché dans les branches. Il est là. Suspendu, le ventre contre une grosse branche. Mon cœur se met à battre vite, très vite. Une sensation de chaleur m'envahit et ma respiration s'accélère.

Moi: LOUIS! Hurlai-je, m'arrachant un cri de douleur.

Aucune réaction, pas même un gémissement. Je me lève et me précipite tant bien que mal vers l'arbre où il était tombé. Il a toujours son harnais mais il ne semble plus être relié au câble. Il faut que je monte le chercher. Accéder à sa branche ne devrait pas être trop compliqué, mais l'en descendre est une toute autre affaire.

Je regarde autour de moi et en quelques minutes je trouve une solution. J'attrape un morceau du fil et tire jusqu'à trouver le bout. Je le roule et le coince en bandoulière sur mon épaule gauche, avant de débuter mon ascension. Arrivée en haut, je me mets debout le plus doucement possible pour ne pas tomber. La pluie est toujours là et c'est extrêmement glissant. Je me colle au tronc et lance le câble enroulé sur la branche du dessus. Elle est assez grosse, elle devrait tenir. Je rattrape le fil et m'assois les jambes de chaque côté de la branche. J'avance vers Louis et le tire vers moi. Mon dieu il est mort de froid, ses lèvres sont violettes et il est totalement trempé.

Non... C'est pas possible... Il n'est pas... Je prends son pouls, il bat toujours. J'ai l'impression qu'il est très lent, mais il bat. J'ouvre sa bouche et penche ma joue au dessus d'elle, tout en lui pinçant le nez. Il respire. Mon soulagement n'est que de courte durée car en enlevant ma main gauche du dessous de sa tête, je me rends compte qu'elle est couverte de sang.

Du sang. J'en avais jamais vu autant. Je fixe ma main et je prends soudain conscience de ce que sa signifie. Il... Il est blessé...Il saigne. Est-ce... Est-ce qu'il va mourir? Mes mains commence à trembler à un tel point que ça en devient presque incontrôlable. Ma gorge se noue et j'en ai presque envie de vomir. Je regarde son visage inerte et soudain ma vision se trouble.

Allez, ressaisis-toi Jane! C'est pas le moment de paniquer. J'accroche Louis avec le câble et le harnais, tandis que mes tremblements ne cessent de s'amplifier. Je me recule vers le tronc, laissant Louis et le soulève en tirant de toutes mes forces sur le câble. Il est froid et mouillé. Louis pend à présent dans le vide et je le laisse glisser en retenant le câblage.

Quand soudain une intense douleur survient dans mon abdomen. Je lâche le câble et Louis fait une chute libre. Je le rattrape et sers avec toute l'énergie qu'il me reste. Le câble me brûle les mains mais il finit par s'arrêter avant que Louis ne heurte le sol et je le pose délicatement sur le les feuilles mouillées. Je me laisse glisser le long du tronc. Je regarde mes paumes pleines de sang et une forte odeur de fer envahit mon nez. Ma nausée revient violemment et cette fois je ne peux m'empêcher de vomir. Je me penche à droite instinctivement. Je déteste cette odeur et cette sensation. Je ferme les yeux, comme à chaque fois que ça m'arrive. Une fois la crise passée, j'essuie mes larmes naissantes et ma bouche avec revers de ma manche. Quand j'ouvre enfin les yeux, je regarde mon bras ensanglanté. Je balance ma tête en arrière contre l'arbre et reprends mon souffle avant de descendre.