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Jour – 6.

Quelque part en haut des cieux
Ou peut-être plus bas, sur Terre
Quelqu'un se demandait
Ce que le monde avait à offrir.

Peut-être tout, peut-être rien
Cela dépend sans doute, peut-être
De ce que tu seras prêt
À lui donner.

Et quand il t'auras tout pris
Quand il ne te restera plus rien
Encore faudra-t-il
Que tu trouves le salut.

Mais le salut, où se trouve-t-il ?
L'humain l'a tant cherché
Tant cherché
Tant cherché...

Mais, et si la fin de l'humanité
Était son salut dernier ?

Je trouverai un sens à ta vie.》

Il était une fois une petite fille.

Il était une fois le monde.

Une petite fille qui pleurait, et le monde qui s'en moquait.

''Ma chérie, avait coutume de dire sa mère, le monde a bien d'autres problèmes à gérer que ceux d'une enfant qui n'a encore jamais réellement souffert.''

Est-ce que ''le monde'', c'était la Terre entière ? ou seulement sa mère ?

À ce moment-là, cela revenait au même.

* * *

France - Bretagne

Le ciel était d'un bleu tellement lumineux que le regarder en était douloureux. Un soleil éclatant de fin d'après-midi y trônait fièrement, éblouissant Dazai qui dût mettre sa main en visière pour protéger ses yeux.

《- Il fait beau, hein, cria Chûya pour se faire entendre malgré les rafales de vent assourdissantes.

- Un peu trop à mon goût, répondit-il d'un ton légèrement hautain.》Il songeait, nostalgique, aux lunettes de soleil qui reposaient sagement sur le siège avant de leur voiture, puisque le brun n'avait pas jugé utile de les emporter.

《- En fait, tais-toi. T'es jamais content, de toute façon.》

Le rouquin fit quelques pas rapides pour s'éloigner de son petit ami qui l'agaçait déjà. Il fit de son mieux pour ignorer ses vives protestations (qui se rapprochaient plus ou moins de quelque chose comme 《ce n'est pas de ma faute si je ne suis jamais satisfait, ce ne sont pas mes exigences qui sont trop élevées, c'est ce monde qui n'est pas assez bien pour moi》) et se rapprocha du bord du vaste plateau rocheux sur lequel ils se trouvaient, qui surplombait une haute et abrupte falaise.

Une trentaine de mètres plus bas, des vagues gigantesques venaient s'écraser contre les rochers, se retirant dans une traînée d'écume blanche mousseuse puis revenant inlassablement à l'assaut de ce pan de roche qui résistait sans faillir depuis ce qui devait être des milliers d'années.

De couleur turquoise à certains endroit, bleu foncé à d'autres, l'océan était vraiment magnifique. La surface de l'eau ne semblait être qu'un immense voile sombre et impénétrable protégeant ses habitants des regards indiscrets. Chûya s'était souvent demandé à quoi cela ressemblerait si cette surface était complètement transparente. A quoi ressembleraient, vu d'aussi haut, les fonds marins et ceux qui les peuplaient.

L'air sentait le sel. Il faisait vraiment beau. Le roux lâcha un léger soupir de contentement devant cette journée qui semblait juste être parfaite, tout en enfonçant d'une main son chapeau sur sa tête afin de l'empêcher de s'envoler avec le vent qui soufflait toujours plus fort, faisant voler ses cheveux et sifflant dans ses oreilles. Il grinça des dents lorsqu'une voix geignarde résonna derrière lui.

𝐬𝐨𝐮𝐤𝐨𝐤𝐮 | seules les étoiles ont le droit de volerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant