Bloodworth and secrets

5. Odeur désagréable

Jasper

Cette maudite soirée entourée que de riches égocentriques, je les jugeais un par un, des faux sourires collés sur leur visage me donnaient envie de gerber sur eux.

Perché en haut des marches de l'escalier, un visage dans la foule attirait plus mon attention.

- Merde ce costume est trop étouffant, grogna Finn derrière moi, rappelle moi pourquoi on doit mettre ça déjà ?

- Tu devrais peut être enlevé ta veste, t'étoufferas moins, lui conseillai-je en le regardant.

On avait tous les deux mis un costume noir, en faite j'en avais piqué un à Finn, il n'y avait aucun costume dans mon armoire. J'ai préféré ne pas mettre une veste, la chemise et le pantalon me serraient déjà assez comme ça.

Je revenais à ma préoccupation la revoir.

À mon plus grand étonnement, je ne la trouvais nulle part.

- Je vais bien devoir saluer mes parents. Mon père doit être furieux...J'ai laissé Lune seule, je m'en veux d'avoir été aussi égoïste.

Il souffla en penchant sa tête en arrière puis il s'approcha et se posa à côté de moi contre la rampe de l'escalier.

Et je la revoyais. À côté de ses parents.

Elle, cette personne que je détestais plus que tout.

Je ricanais en voyant sa robe, elle était prête pour accueillir des moutons dans sa petite prairie. Mais je ne pouvais pas contredire, qu'elle se démarquait des autres, on ne voyait qu'elle dans la salle. Ses cheveux d'un étincelant blanc, on ne voyait pas cette couleur tous les jours.

Elle attirait tous les regards, dont les miens.

- Pourquoi tu rigoles ?, me demanda mon meilleur ami en me donnant une tape sur l'épaule.

- Pour rien, pour rien, le bousculai-je à mon tour, je vois tes parents ils sont là bas, pointai-je du doigt un endroit de la salle.

- Tu veux me jeter dans la gueule du faucheur ?

- J'en suis sûre que ta sœurette t'a sauvé la peau, t'inquiète pas pour ça Finn. T'es peureux ? Il fallait dire que tu avais peur, mon petit Finn !

Je le repoussais pour l'ennuyer et je partais à toute vitesse descendant les escaliers. À son tour, il me suivit, je l'entendis balancer des "bonsoir" à gauche et à droite tandis que moi je continuais mon chemin sans regarder personne.

Vu d'en bas, c'était moins drôle. J'ouïs leurs conversations aussi ennuyante que l'ennui elle-même, se vantant de toutes sortes de choses qui m'intéressais aucunement.

Avec l'argent qu'ils avaient, ils pouvaient se permettre de s'acheter au moins cinq maisons. Et je ne parlais pas de petites maisons toute mignonne, non, on les confondrait avec des châteaux.

Finn était de retour à mes côtés, on avançait dans la direction de ses parents.

Son père, je supposais, se retourna et nous adressa un signe de tête. Je comprenais mieux le comportement de Finn, il était très intimidant avec son un mètre quatre vingt de haut. Son visage n'exprimait aucune expression à part de la sévérité pure.

- Ah Finn !, s'exclama une femme à côté de l'ogre, tu m'as tellement manqué ! Tu es si élégant dans ton costard.

Sa mère, j'en déduisais.

- Coucou maman, il regarda son père, père...

J'esquivais mon regard vers la fille que je haïssais le plus mais qui était aussi celle qui m'intriguait le plus. Lune Emerry.