Chapitre 7

450 35 4
                                    

Maddie regardait son frère vérifier pour la énième fois sa tenue.

- Evan, tu me caches quelque chose.

- Quoi ? Non.

- Pourquoi tu vérifies sans arrêt ta tenue alors ?

- Je veux être sûr de ne pas avoir de feutre ou de tomate sur moi quand Eddie va arriver.

Elle croisa les bras en haussant un sourcils. Son frère soupira puis il s'approcha d'elle.

- Eddie n'est pas seulement mon ami, c'est mon amant.

- Je ne savais pas que tu étais bi.

- Je ne le suis pas. Enfin, je n'ai jamais ressenti de désir pour un homme jusqu'à Eddie. Il est déjà venu, mais ce soir, je te le présente et...

- Respire, tout va bien se passer.

Son frère acquiesça d'un signe de tête.

- Je comprends bien ce petit éclat dans ton regard. Je suis heureuse pour toi Evan.

- Merci. Mais cela ne te dérange pas, ça ne te dégoûte pas que je sois avec un homme ? Enfin, nous ne sommes pas un couple, juste...

- J'ai compris. Et non, je ne suis pas dégoûtée. Je suis juste surprise, mais heureuse pour toi.

Il la prit dans ses bras.

- Evan, arrête de te regarder, tu es parfait.

- Merci.

Son frère posa un baiser sur son front.

¤¤¤

Quand elle vit le sourire que fit cet Eddie à son frère en entrant dans la pièce, elle comprit qu'il y avait plus que de la luxure entre eux, mais qu'aucun des deux ne l'avaient compris.

*****

Eddie s'en voulait d'avoir fait cela, mais il devait savoir si Christopher était son fils ou non.

- Tiens.

Il donna la mèche de cheveux du petit, qu'il avait récupéré dans la brosse de ce dernier, à Hen. Cette dernière connaissait quelqu'un qui pouvait l'aider.

Son amie et collègue avait été des plus surprise quand il lui avait parlé de son doute, mais elle aussi, elle avait fait le compte, et c'était fort possible qu'il ait raison.

Par contre, quand elle lui avait demandé ce qu'il ferait quand il saurait, il n'avait pas pu répondre, car il l'ignorait et c'était toujours le cas.

En plus, plus les jours passés, plus il tombait amoureux de Buck. Il savait qu'il devrait lui parler de ses doutes, mais il avait peur de perdre ce qu'ils avaient s'il lui disait. Il préférait attendre d'avoir les résultats pour savoir quoi faire avant de lui en parler.

- Merci Hen.

- Je t'en prie. Mais tu es sûr de ne vouloir rien dire à Buck ? Ou au moins à Bobby ?

- Non. Après les résultats, on verra.

- D'accord. C'est ton choix.

Ils entrèrent dans la caserne.

Il vit son amant, à travers les portes vitrées des vestiaires, se changer. Il se mordit la lèvre inférieure devant le corps parfait de son homme. Il aimerait pouvoir le rejoindre et l'embrasser passionnément, mais ces foutues portes vitrées l'en empêchaient.

La jalousie le gagna. À cause de ces saletés, tout le monde pouvait voir qu'Evan était bien foutu, sexy à souhait.

- Pourquoi les vestiaires ont des portes vitrées ?

- Je l'ignore.

Il sursauta. Il n'avait pas fait attention à l'arrivée de Bobby, ni au fait qu'il avait posé cette question à voix haute.

- C'était déjà comme ça à mon arrivée. J'ai eu du mal au départ. Mais après, je m'y suis fait. Dit son capitaine.

Il aurait préféré qu'il les fasse changer.

- Tu voulais quelque chose Bobby ?

- Oui. Tu peux remplacer Terry pour le nettoyage de camion ? Il est chez lui, malade.

- Oui, bien sûr.

- Tu peux commencer ou attendre Buck. C'est ton coéquipier de ménage.

- D'accord.

Il vit son capitaine saluer le blond, parler un peu, puis son amant vint vers lui en souriant. Sourire qu'il aurait aimé cacher sous ses lèvres, mais il se fit violence pour ne pas le faire.

- Prêt pour le nettoyage Diaz.

- Je suis prêt, Buckey, mais...

Il s'approcha du blond puis vint lui murmurait dans on oreille gauche.

- ... j'aimerais recevoir une récompense si je fais bien mon travail.

- Bobby...

Il lui pinça la hanche. Il l'entendit rire.

- Sois sage, Diaz et tu auras ta récompense. Je ne vais pas chercher Christopher demain. C'est ma sœur qui s'en occupe.

- Cela veut dire que je t'ai autant de temps que je le souhaite ?

- Disons, jusqu'à vingt heures.

- C'est parfait.

Il l'effleura sur sa hanche gauche puis il alla vers le camion.


Destins liésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant