"Si vous rentrez dans un mur, n'abandonnez pas. Trouvez un moyen de l'escalader, le traverser, ou travailler autour." -Michael Jordan
PDV de Chelsea :
Rien ne me plait. Tout est blanc. Ou taupe. Ou beige. Rien d'original et de chaleureux. Tout est fait d'acier, de verre et de marbre. L'établissement en lui même est froid. Glacial. Cela ressemble bien plus à un hopitâl qu'à un centre pour personnes ayant des troubles alimentaires. D'un point de vue extérieur le batîment aurait pu paraître chaleureux, acceuillant. Mais non. Tout est trop lisse, trop calme, trop parfait. Inhabité, inanimé, inhumain. Tout semble figé dans le temps, la perfection. Il en va de même pour le personnel. Ces derniers se ressemblent tous étrangement. Les femmes sont blondes et arborent toutes le même et éternel sourire empreint de fausseté. Pas un cheveux ne dépassent de leurs chignons, pas un plis ne froissent leurs uniformes composés d'une jupe et d'un chemisier couleur sable. Les hommes sont tous bruns, comme si ce critère de beauté leur était imposé. Ils affichent pour la plupart un air mystérieux, impénétrable, ténébreux. Seule la directrice se détache de cet étrange amas de clones. Rousse, bien plus petite que les autres femmes, bien plus rondes, et bien plus souriante, elle inspire tout de suite confiance. Bien que ses yeux soient emplis de tristesse, sa bouche asséchée par la nicotine et son visage marqué par les difficultés de la vie, elle paraît bien plus humaine, animée.
Je déteste cet endroit. Je déteste ces hommes et ces femmes. Je déteste cet établissement. Je le hais bien plus que mon ancienne école. Je déteste la directrice. Je déteste sa foutue voie rauque et ses foutues lèvres de fumeuse. Cela fait déjà 4 jours que j'y suis, je considère d'ailleurs mon nouveau lieu de résidence comme une prison. De plus, je suis persuadée que ces clones ne me veulent que du mal. Et peu importe ce que dira Mme.Campbell's -la directrice-.
*flashback*
Je marche dans ces couloirs depuis maintenant cinq bonnes minutes. Se déplacer avec des béquilles n'est pas si facile que l'on ne le prétend. Mes poignets me font atrocement souffrir et mes mains sont considérablements rougies. Deux hommes et une femme marchent à mes côtés, derrière moi se trouve les infirmiers qui m'ont acompagné jusqu'ici. Je suis encadrée telle une véritable criminelle, ce n'est pas comme si j'allais m'échapper. La décoration est inexistante, seul quelques photos de ce que je présume être la proviseure et de célébrités orgnent les murs en compagnie de posters préchant les valeurs nutritives. Nous nous arrêtons enfin au bout d'un couloir quelconque. La femme-barbie, toque à la porte. Un bredouillement me parvient aux oreilles. La porte s'ouvre et j'entre dans le bureau. Ce dernier contraste étonamment avec le reste du centre. Les murs sont tapissés de photos et de dessins et le bureau croûle sous les papiers. La proviseure ne me jette pas un regard et me fais signe de prendre une chaise. Aidée par les infirmiers je m'y assois. De longues minutes passent sans que qui ce soit ne prenne la parole. Je m'agite : je ne compte pas rester assise sur cette chaise indéfiniment. Je me racle plusieurs fois la gorge, mais elle ne bronche pourtant pas. Agacée, j'abats mon poing sur son bureau. Elle relève lentement la tête puis me scrute à l'aide de ses yeux verts.
"-L'administration de l'hopitâl n'a pas menti. Tu as ton caractère.
Ma mâchoire se décroche. Elle se fou de moi. Je m'apprête à lui lancer une remarque bien senie mais elle me devance.
-Tu es Chelsea c'est ça ? Dit-elle tout en feuilletant ce que je présume être mon dossier.
Je ne réponds pas.
-Voyons voir. Ah oui. Tu es la jeune gymnaste. Alors ... Entraînements intensifs, fémur cassé, anorexie. Bien, hummm. Présence de côton dans les selles, ainsi que traces d'acides gastriques dans les muqueuses buccales ... Quoi d'autres ? Dépression, et cicatrices dues à des actes d'automutilation. Marmonne-t-elle. C'est pas un très beau dossier ça, dit-elle à mon égard.
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W.Y.F.S.D (Tome 1) - En Réécriture /!\
Teen FictionUn, deux, trois. Un, deux, trois. Pointe, pas-chassez, enjambés, réception. Cela fait déjà 2 heures que j'y suis. Je recommence. J'ai mal, de plus en plus, rien à faire, Maria ne veut rien savoir. Etre une championne des JO de la jeunesse, cela s'e...