Angélique a bien profité de la chambre, elle a passé deux heures à tester les différents jets de la douche et à siphonner les échantillons. On a dû rendre les clés à onze heures et je l'ai maudit, car, par sa faute, je n'ai pas pu me laver. Une fois rentrés, elle me dit qu'elle compte bien finir sa nuit et de ne pas la déranger. Elle m'informe que les parents ne seront pas là jusqu'à ce soir avant de claquer sa porte. Je fonce dans la salle de bain et lorsque l'eau chaude coule enfin sur ma peau, je soupire de soulagement. Quelle soirée ! Même si je ne me souviens plus très bien de la fin. Je n'étais pas sorti depuis la fin de mes études. Je ne suis malheureusement pas resté en contact avec mes anciens camarades, mais de toute façon, je ne suis pas quelqu'un qui aime sortir. L'idée d'une bonne petite soirée cocooning me parait plus alléchante qu'une beuverie. Bien que je sais apprécier celle-ci quand elle se présente.
Je me sèche rapidement avant de sentir mon t-shirt. Je grimace à l'odeur de transpiration. Hors de question que je porte ça alors que je suis propre. Je décide de mettre simplement mon pantalon. La salle de bain est en face de ma chambre, je n'ai donc pas beaucoup de pas à faire avant de pouvoir mettre un sous-vêtement et un haut. Lorsque j'ouvre la porte de ma chambre, l'odeur du nouveau parfum que je viens d'acheter se mélange avec celle du tabac froid. Je ne fume pas et je n'ai pas encore déballé ce parfum... Bordel de merde ! Angélique, je vais te tuer ! Mon cœur s'emballe lorsque je vois M. Conner près de mon lit avec le parfum encore emballé dans la main. Je déglutis quand son regard se pose sur mon torse dès qu'il se tourne vers moi. À cause d'Angélique, je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer frotter sa queue contre mes fesses. Merde, ça m'excite trop. Je me racle la gorge, gêné, et, d'un sourire crispé, je le salue :
— M. Conner, bonjour.
Je me précipite vers mon armoire et enfile un t-shirt en m'étranglant presque.
— Bonjour, Arthur. Tu as bien dormi ?
Je le remercie de ne pas avoir dérangé nos parents cette nuit en ramenant deux jeunes, complètement arrachés, à la maison puis j'ajoute :
— Je vais vous payer la chambre, monsieur, vous pouvez m'envoyer la facture par mail.
Il sourit et secoue la tête.
— Ne t'en fais pas pour ça. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant amusé.
Il lève le parfum qu'il tient toujours dans ses mains et le secoue légèrement.
— C'est ton nouveau parfum ? demande-t-il.
Un petit sourire curieux déforme ses lèvres avant qu'il ne constate :
— Nous avons les mêmes goûts.
Je souris, embarrassé et change de sujet :
— Vous êtes là pour le dossier, c'est ça ?
— Mmh, acquiesce-t-il en reposant la bouteille de parfum sur ma commode.
— Pourquoi ?
Il me regarde perplexe, je pense qu'il ne s'attendait pas à ce que je sois aussi curieux, mais j'ai bien le droit de savoir pourquoi le PDG de mon entreprise se déplace chez son employé un weekend.
— Il y a eu une révision de budget pour ce client et je dois vérifier le dossier rapidement, étant donné que la deadline est demain.
— Mais pourquoi venir vous-même chez moi ? Vous auriez pu demander à Audrey ou Sao ?
— Je ne voulais pas les déranger pendant leur week-end.
D'accord, mais pour venir me déranger tout va bien ?! J'enjambe mon lit et attrape le dossier sur mon autre commode. Avant de lui donner, je m'inquiète :
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Mister CEO [MxM]
Romance[HISTOIRE TERMINÉE - En correction] Comme chaque matin, Arthur commande son café préféré et comme chaque matin, il arrive au travail de bonne humeur, mais que se passe-t-il lorsqu'un inconnu vient gâcher son petit rituel ? Voici une novella à la pre...