Chapitre 9

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Lorsque je descends, à sept heures le lendemain matin, je trouve Andrew déjà habillé en train de siroter un café. Je ne l'ai pas entendu se lever, j'étais trop fatigué. Je me demande à quoi il ressemble quand il dort ? Est-ce qu'il bave ? Est-ce qu'il dort nu ? Pourquoi je pense à ça maintenant ?!

Je finis de manger rapidement et vais me doucher. Quand j'entre dans la salle de bain, c'est comme si Andrew y était encore. C'est là qu'il range son parfum. Je vois sa serviette, encore humide, posée sur le sèche-serviette. Cette serviette qui était accrochée sur ses hanches hier. J'ai besoin de me branler sinon je ne vais pas arrêter de penser à lui et à tout ce qu'on pourrait faire si je décidais de lui sauter dessus. Ne pas savoir à quoi il ressemble entièrement nu me frustre, comme un cadeau à moitié déballé qu'on a envie d'arracher. Malheureusement, l'heure tourne et je n'ai pas le temps, ni l'envie de me toucher dans la salle de bain de quelqu'un d'autre alors que cette même personne mange son petit-déjeuner juste en dessous.

Nous partons et je me mets de plus en plus à l'observer. C'est plus fort que moi, dès que je tourne la tête, mon regard est automatiquement attiré par lui et j'ai bien peur qu'il ne commence à le remarquer. Surtout, s'il sait déjà qu'il me plaît. Peut-être qu'en ce moment même, je ressemble à un chien qui bave devant un os. Je tourne la tête pour regarder par la fenêtre. Il faut vraiment que je me calme.

La journée se passe durant laquelle je suis toujours le larbin de Sao, mais ça ne me dérange pas, j'apprends à la connaître. À dix-huit heures, un homme passe devant nous et lui fait signe pour lui dire bonjour avant d'entrer dans le bureau d'Andrew sans toquer. Cet homme, c'est Andrew en plus ridé et avec les cheveux gris.

— C'est qui ? Je demande discrètement.

— Michael Conner.

— C'est lui son père ?

Elle acquiesce tout en rangeant ses affaires. Le père d'Andrew est un DILF ! Je m'attendais à voir un monsieur assez vieux et un peu bedonnant, mais c'est tout le contraire ! Maintenant, je me demande à quoi ressemble sa mère.

Andrew sort de son bureau et lance ses clés de maison à Sao avant de me pointer du doigt :

— Ramène-le chez moi, lui ordonne-t-il avant de refermer la porte.

Je regarde Sao, perplexe, mais elle n'a pas l'air perturbée. En voyant mon regard, elle me dit :

— Tu ne vas pas rester ici tout seul, il en a pour des heures. Allez, viens.

Elle m'accompagne jusqu'à sa voiture puis elle m'emmène chez Andrew. En me donnant les clés, elle me lance :

— Ne l'attends pas, il va sûrement rentrer très tard.

Je cherche pendant cinq minutes la bonne clé pour la serrure puis j'entre. Je ne me sens pas très à l'aise d'être seul chez lui. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire avant d'aller me coucher ? Mon ventre gargouille pour me donner une idée. Lorsque j'ouvre le frigo, je suis étonné de le voir si vide. Il ne doit sûrement pas avoir le temps de cuisiner. Je vais bien trouver quelque chose en ouvrant les placards ou le congélateur. J'arrive à réunir assez d'ingrédients pour me faire un petit plat et je mange dans le silence, car je n'ai pas réussi à faire fonctionner la télé... Je pianote sur mon téléphone, je ne peux même pas envoyer un message à Margaux ou Élise puisque je n'ai pas de forfait international et Andrew ne m'a pas donné son code Wi-Fi. Je suis condamné à jouer aux jeux que j'ai déjà et, après avoir fait la vaisselle, je vais me brosser les dents puis me coucher. Je suis réveillé par une envie de pisser vers une heure du matin et je décide de descendre prendre un verre d'eau. C'est au moment où je repose le verre qu'Andrew rentre discrètement.

Mister CEO [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant