« C'est bien ce soir que le Peacefull est fermé ? »
Katerina relu à 3 reprises le message de Gabriel intriguée.
« Comme tous les mercredis. Pourquoi ? »
« T'es libre ? »
Sans hésitation elle répondit :
« Oui. »
« Je passe te prendre à 19H »
« Et mon avis ? »
« Non réclamé :) »
« On va où ? »
« Question non autorisée :) »
« Un indice ? »
« Non »
Elle fixa son téléphone d'un air ahuri. Comment savoir comment elle allait se préparer si elle ne savait pas ce qu'elle allait faire ? elle regarda sa montre : 17H. Elle avait encore du temps pour trouver. Fixant sa penderie elle passa en revue presque toutes ses tenues.
Elle ne l'avait pas revu depuis la plage avec le reste de la bande de sa sœur. Le fait de penser à ça la fit s'interroger. Elle reprit alors son téléphone et envoya :
« Qui sera présent au juste ? »
« Tu es toute à moi ce soir Katerina. »
Merde, c'est un rencard ? réalisa-t-elle. Depuis combien de temps n'avait-elle pas eu de rendez-vous d'ailleurs ? Bien trop longtemps. Est-ce que c'était une bonne idée ?
Totalement.
Elle était revenue ici pour renouer avec sa sœur et vivre une vie normale et sereine. C'était difficile de renouer avec sa moitié d'âme mais le chemin suivait son cours, petit à petit elle allait y arriver, elle en était persuadée. Ces derniers jours, la rousse avait beaucoup réfléchit à la suite. Elle savait ce qu'elle allait devoir affronter mais elle avait compris qu'elle devrait affronter cette partie de son passé pour pouvoir avancer. Et elle voulait avancer. Elle voulait laisser toutes ses histoires derrière elle. Elle voulait affronter le monde sans peur ni barrière. Elle voulait envoyer le monde se faire voir et vivre comme elle le voulait.
Katerina revoyait les yeux si particuliers de Gabriel pétiller de son air malicieux. Elle revoyait le regard brûlant qu'il lui avait adressé à la plage. Un frisson la parcouru. Elle ne savait rien de cet homme pourtant, étrangement, elle se sentait bien avec lui. En sécurité. Elle se sentait exister comme une véritable personne. Elle ne comprenait pas vraiment, mais elle avait compris une chose : elle le voulait. L'idée même la terrorisait, néanmoins elle le voulait quand même. Un peu comme lorsque vous vous apprêtez à faire du saut en parachute ; quand la porte de l'avion s'ouvre et que c'est moment de sauter dans le vide. Vous êtes terrorisé à l'idée de sauter mais vous savez que ce sera le meilleur moment de votre vie.
Alors vous sautez.
Et Katerina avait décidé de sauter de son avion et d'affronter le vide.
VOUS LISEZ
Âmes manipulées
General FictionUn brutal accident va rendre les jumelles, Katerina et Anastasia Azarova orphelines à 7 ans. Elles vivent alors sous la tutelle de leur oncle. Après 4 ans, un scandale éclate, leur oncle renonce à ses droits sur Katerina et elle part dans un foyer d...
