Chapitre 4

724 37 7
                                    

Tony jura une énième fois, essayant de se contrôler pour ne pas se défouler sur le premier objet à sa portée. Il était dans son labo depuis deux heures et il n'avait rien trouvé. Rien du tout. Il y avait quelqu'un dehors, en liberté dans New York, qui voulait tuer Peter. Et il ne savait rien, pas de nom, pas de visage : un ennemi invisible qui pouvait frapper à tout moment . Tout ce que Tony avait gagné était le privilège de voir encore et encore son fils à deux doigts de se faire percuter par une voiture tel une quille par une boule de bowling. Cette comparaison était horrible. Un frisson glacé traversa alors le corps de l'ingénieur, d'un élan de colère il envoya, de toutes ses forces, une clé à molette, qui avait le malheur de se trouver là, dans le mur. L'objet fit un bruit fracassant en rencontrant le mur puis le sol. Lorsque Steve fit son apparition dans la pièce, l'onde sonore créé résonnait encore dans la pièce silencieuse, silence seulement brisé par la respiration bruyante de Tony.

-Oula, tout va bien Tony ? S'inquiéta le Captain en voyant l'état de son ami.

-Oui oui tout va bien, la vie est belle et des licornes vomissent des paillettes dans mon atelier. Je vais d'ailleurs de ce pas aller me prélasser aux pays des elfes. Répondit Tony avec un sarcasme évident.

Steve étant assez habitué, ne se laissa pas décourager et s'avança vers Tony, qui respirait de plus en plus fort, posant ses mains sur les épaules du milliardaire. Tony ne réagit pas trop à ce contact, étant plus concentré à tenter de contrôler un minimum sa respiration. Il n'avait pas été aussi essoufflé depuis longtemps, depuis la fête d'anniversaire de Sam à vrais dire, quelques années auparavant. C'était avant que Peter n'arrive dans sa vie. Ils avaient tous "un peu" trop bu et Tony s'était retrouvé à trois heures du matin à courir pied nu et quelques grammes en trop d'alcool dans le sang avec Steve, dont la vitesse concurrençait celle d'une voiture de formule 1 lancé dans la dernière ligne droite d'un circuit. Le résultat n'avait pas été glorieux. Il avait eu l'impression de littéralement cracher ses poumons alors qu'ils n'étaient plus qu'un feu brûlant dans sa cage thoracique. 

Steve voyant la détresse de Tony, le fit s'assoir par terre, s'accroupissant en face de lui et posant ses mains sur ses genoux. 

-Tony, regarde moi ! Suis ma respiration, ordonna Steve en respirant lentement et profondément

Bien que gêné, Tony essaya de suivre les directives de son ami. Au bout de quelques minutes sa respiration se calma, le laissant toujours tremblant d'anxiété.

 -Bien, qu'est ce qu'il se passe ? Demanda finalement le blond fixant l'ingénieur en face de lui comme s'il pouvait lire dans son esprit

-Peter...

-Peter va bien, il est dans la salle commune avec Nat', Clint, Bruce et Sam, le rassura tout de suite Steve

-Peut-être maintenant mais...je ne veux pas qu'on me l'enlève

-Il ne lui arrivera rien.

-Tu ne peux pas en être sûre Steve ! Il a failli se faire tuer par une voiture en sortant de l'école, et ce n'était clairement pas un accident ! Cria Tony

-Qu...Quoi ?

-Oui, tu as très bien entendu. Quelqu'un a tenté d'assassiner mon fils, et je ne trouves rien. Il pourrait recommencer à tout moment !

Steve avait l'air malade, ses yeux bleus étaient emplis de confusion et sa bouche était à moitié ouverte.

-Tu es sûre que ce n'était pas un accident ?

-Regarde par toi même, fit Tony en se relevant, vite suivis par Steve, et en mettant en route une des vidéo de caméra surveillance

Steve sursauta au moment où la voiture frôla de très près l'adolescent, son visage devint encore plus blanc. Tony ne savait même pas que c'était possible, peut-être que lui aussi était aussi pâle ? 

Père et filsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant