Chapitre 5

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Je commence doucement à me réveiller, mon mal de tête disparu, et je vois Cinq et Luther parler.

- C'est prévu pour quand exactement ? Cette apocalypse, demande Luther.

- Bah, je ne peux pas te donner l'heure exacte, mais d'après ce que j'ai vu, il nous reste quatre jours, répond Cinq.

- Pourquoi tu n'en as pas parlé avant ? s'interroge Luther.

- Ça n'aurait rien changé, rétorque Cinq.

- Ça aurait tout changé. Au moins, on aurait pu t'aider et empêcher ça, insiste Luther.

- Pour info, vous avez déjà essayé, lâche Cinq.

- Comment ça ? demande Luther, perplexe.

- Je vous ai tous retrouvés, vos corps je veux dire, explique Cinq.

- C'est vrai ? s'exclame Luther, abasourdi.

Je me redresse lentement, m'asseyant en tailleur sur le lit à côté de Cinq. Luther me jette un regard furtif, puis tourne son attention vers Cinq, qui semble perdu dans ses souvenirs. Pour lui offrir un soutien silencieux, je caresse doucement le haut de son dos, tentant ainsi de lui transmettre ma présence et mon encouragement. Mon geste est empreint de douceur et de détermination, affirmant mon soutien indéfectible, peu importe la direction que prendra cette situation.

- C'était atroce. Vous étiez tous ensemble. Apparemment, vous essayiez d'arrêter le responsable de la fin du monde, dit Cinq.

- Et comment tu le sais ? demande Luther.

- Tu avais ça dans la main quand je t'ai retrouvé sous les décombres, répond Cinq en montrant l'œil.

Cinq lance l'œil à Luther, qui le rattrape et l'examine attentivement. Je prends doucement la main de Cinq, lui adressant un sourire d'encouragement. Il me répond par un sourire triste, serrant un peu plus ma main dans la sienne.

- Tu as dû l'arracher à quelqu'un avant de mourir, dit Cinq.

- À qui ? demande Luther.

- Je te l'ai déjà dit, j'en sais pas plus, répond Cinq.

- Tu as vu qu'il y avait un numéro de série ? Tu peux peut-être retrouver le- commence Luther.

- Nan. Ça n'a rien donné, l'interrompt Vingt-deux.

- C'est qu'un bout de verre ordinaire, conclut Cinq.

Il redonne l'œil à Cinq juste avant que la porte ne s'ouvre violemment sur un Diego furieux.

- Espèce de connard ! Vous savez ce qui vient de se passer à cause de vous ? hurle Diego.

Il se dirigeait à grands pas vers nous, visiblement déterminé à nous infliger des dégâts. Mais Luther intervient rapidement. Il se lève brusquement, se positionne sur son chemin et bloque sa course avec une force physique impressionnante.

- Aaah ! Lâche-moi, Luther ! Dégage tes sales pattes ! hurle Diego.

- Je te tiendrai jusqu'à ce que tu te calmes, répond Luther fermement.

- D'accord, dit Diego en se forçant à se calmer.

- Bon, on peut savoir de quoi tu parles ? demande Luther.

- Notre frère et sa petite copine sont très, très occupés depuis qu'ils sont rentrés à la maison. Ils étaient impliqués dans la fusillade au Griddy's, puis chez les frères Grimble après que les types masqués ont attaqué l'académie, alors que c'est eux qu'ils voulaient ! explique Diego.

Numéro Vingt-deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant