Cinq observait l'environnement avec une expression de frustration.
- Je commence à croire que papa nous évite à force.Lila se pencha légèrement vers lui, un air de gravité sur le visage.
- C'est pas pour jouer les rabat-joie, mais je crois qu'il vaut mieux se casser d'ici.Cinq haussa un sourcil, visiblement intrigué.
- Je suis curieux, quand tu dis "on", je peux savoir à qui tu fais référence ?Lila secoua la tête, agacée.
- Qu'est-ce qu'il y a d'ambigu dans ce que je viens de dire ?Cinq croisa les bras, l'air de quelqu'un qui a déjà pris une décision.
- Je te connais pas du tout et j'ai aucune idée d'où tu sors, mais moi, à ta place, je crois que je me dépêcherais de rentrer.Diego, qui avait écouté attentivement, intervint avec une note de pragmatisme dans la voix.
- Elle a raison, Cinq. Faut qu'on se casse de là.Lila jeta un regard méprisant vers Cinq.
- Je viens de te sauver la vie, petit connard, ainsi que celle de ta petite copine. Si je n'étais pas intervenue, tout ce qu'il resterait de toi maintenant serait un blazer et tes chaussettes.Vingt-deux, en arrière-plan, ajouta avec un ton accusateur.
- C'est là tout le problème. Tu es un peu trop doué. Tu poses un peu trop de questions. Tu en sais un peu trop.Cinq regarda Lila avec intensité.
- Quand tu te bats, tu sais exactement ce que tu fais.Diego acquiesça lentement, confirmant le point de Cinq.
- Là, ils ont pas tort.Lila leva les yeux au ciel, visiblement exaspérée.
- Et ça fait de moi la méchante de savoir me débrouiller toute seule ?Cinq se tourna vers elle avec une froideur déterminée.
- Je m'en fous, tu es en travers de mon chemin. Je préfère te prévenir : si jamais je te revois, je te tue.Je pris la main de Cinq et le tirai doucement pour l'éloigner de la confrontation, soucieuse que la situation ne dégénère davantage.
Nous nous éloignâmes rapidement, laissant derrière nous une scène tendue et chaotique.
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Nous étions maintenant chez Elliott. En entrant, nous trouvâmes Luther occupé à préparer un déjeuner qui ressemblait plus à du vomi qu'à un plat appétissant.
Diego, visiblement agacé, exprima son inquiétude.
- Je ne sais pas pourquoi, mais ils n'arrêtent pas de me suivre.Luther, sans interrompre sa préparation, demanda avec un ton de désinvolture.
- De qui tu parles ?Diego, en mordant dans sa frustration, répliqua.
- Des psychopathes hollandais.Cinq, les yeux levés au ciel, corrigea.
- C'est des Suédois, abruti.Vingt-deux ajouta, le ton grave.
- Des soldats payés pour nous éradiquer avant qu'on n'altère encore plus le cours de l'histoire.Diego, perplexe, s'interrogea.
- Mais pourquoi maintenant ? Je n'avais pas le moindre souci pendant trois mois jusqu'à ce que vous débarquiez.Luther, agacé, rétorqua.
- La ferme. Ça fait un an que je suis là et avant, personne ne me faisait chier.Cinq tenta de relativiser, bien que son ton restât incisif.
- Même si c'était vraiment notre faute-Vingt-deux interrompit, sèchement.
- Ce qui est tout sauf vrai.Cinq poursuivit, implacable.
- Ça ne change rien au fait qu'on a six jours avant la fin du monde et que le seul contact qu'on a eu avec papa jusqu'ici, c'est devant le consulat.

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Numéro Vingt-deux
FanfictionNuméro vingt-deux, l'ami de numéro cinq, se retrouve embarqué dans les aventures excentriques de la famille de ce dernier. Entre amour, amitié, humour, colère et tristesse, comment cette équipe composée d'un nombre unique gérera-t-elle ses émotions...