Chapitre 7

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- Je n'en sais rien pour l'instant, répondit Cinq en jetant son café vide avec agitation. Tout ce que je sais, c'est que c'est lui qui est responsable de l'apocalypse. Alors, il faut qu'on le retrouve. Tout de suite.

Diego, fronçant les sourcils, demanda :

- Et c'est quoi son rôle dans l'histoire ?

- Aucune idée, répondit Cinq.

- Vous ne connaissez que son nom, c'est ça ? Vous n'avez rien d'autre ? continua Diego.

Alison intervint :

- C'est suffisant.

Diego sembla sceptique :

- Il doit y avoir des dizaines d'Harold Jenkins dans toute la ville.

Vingt-deux proposa :

- On ferait peut-être mieux de s'y mettre alors.

Alison, visiblement dubitative, répliqua :

- Attendez. Je rêve ou il n'y a que moi qui ne suis pas convaincue, là ?

Cinq gémit légèrement de douleur, et je le regardai, perplexe. Alison reprit la parole :

- Comment as-tu fait pour savoir tout ça sur ce mec ?

Cinq expliqua :

- Harold Jenkins. Vous vous souvenez des tarés masqués qui ont attaqué le manoir ?

Klaus, l'air distrait, murmura :

- Ah oui, je crois que ça me dit vaguement quelque chose.

Diego ajouta :

- Ouais, tu sais, ceux qui nous ont attaqués pendant que tu te bourrais la gueule avec ta petite copine.

Cinq hocha la tête :

- Oui. C'est la Commission Tempus qui les a envoyés pour m'empêcher de revenir ici et de sauver le monde.

Alison demanda, confuse :

- La Commission quoi ?

Vingt-deux expliqua :

- Notre ancien employeur. Ils surveillent l'espace-temps en permanence pour s'assurer que les événements qui doivent se produire se produiront.

Cinq précisa :

- Selon eux, l'apocalypse aura lieu dans trois jours. Quand nous sommes allés au siège de Tempus, nous avons intercepté un message qui était justement destiné à ces deux tarés : « Protéger Harold Jenkins ». C'est forcément lui qui est responsable de l'apocalypse.

Alors qu'Alison, Luther et Diego parlaient en même temps, je décidai d'abandonner la conversation avec eux et de m'asseoir sur le canapé à côté de Klaus.

- J'ai tout le corps qui me brûle, murmura Klaus.

Je lui caressai le dos gentiment avant de me détendre un peu.

Alison, agacée, dit :

- Tu te rends compte que tu passes pour un dingue, là !

Cinq répliqua :

- Ce qui est dingue, c'est que j'ai l'air d'un adolescent de treize ans, par exemple. Que Klaus discute avec les morts et que Luther croit qu'on y voit à travers le feu avec son gros manteau. C'est toute notre histoire qui est dingue. Il n'y a rien de nouveau.

Klaus hocha la tête :

- Il n'a pas tort, en fait.

Cinq poursuivit :

Numéro Vingt-deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant