La vie ne tient qu'à un fil

chapitres 13

Lamar débarrassa les sacs et décida de monter la voir. Il ouvrit la porte sans même frapper. Elle était assise sur le lit, un livre à la main.

Lamar : Qu’est-ce que tu as ?
Son ton était sec et elle n’appréciait pas.

Soléa l’ignora et regarda son livre. Il fut surprit de sa réaction et n’apprécia pas, il posa le sac sur la commode et s’assied sur le lit face à elle qui elle l’ignorait toujours.

Lamar : Je disais, qu’est-ce que tu as ?

Elle ne bougea pas. Il décida donc de prendre son livre de ses mains et le mettre derrière son dos.

Soléa : Rends le moi !

Lamar : Si tu me dis ce que tu as.

Elle le regarda nerveusement et il ne put s’empêcher de sourire.
Il était si sexy quand il souriait.

Soléa : Ça te fait rire ?

Lamar : Oui, tu es trop mignonne quérida.

Elle arrêta tout mouvement.

Soléa : Ça m’est égal de toute façon, je le connais par cœur.

Il regarda le livre en question toujours avec ce même sourire.

Lamar : Vraiment ? Voyons cela.

Soléa : Quoi ?

Lamar : Tu as dit que tu le connaissais par cœur non ?

Soléa : Oui mais…

Lamar : Alors nous allons voir cela. Donc « Orgueil et préjugés » de Jane Austen, Étonnant !

Elle le regarda en fronçant les sourcils.

Soléa : Quoi ! Tu vas me dire que c’est un livre féminin qui…

Il mit son doigt sur sa bouche et elle se stoppa.

Lamar : Quérida, inutile de changer de sujet. Tu as dit : je le connais par cœur donc page 159 : Elle n’avait que quinze ans, ce qui peut l’excuser. Elle sut reconnaître…

Soléa : Son impudence.

Il leva les yeux surpris.

Soléa : Elle sut reconnaître son impudence, et je suis heureux de pouvoir dire que c’est à elle-même que j’en dois l’aveu après l’avoir inopinément rencontré un jour ou deux avant la date faxée pour l’enlèvement.

Il en resta figé. La bouche entre ouverte.

Soléa : Vérifies.

Il reprit ses esprits et lu le livre. C’était impressionnant !

Lamar : C’est une blague.

Soléa avait un petit sourire, elle avait l’air moins fâché et il aimait cela.

Lamar : Attends !

Il feuilleta quelques pages.

Lamar : Ça y est. Page 201...

Elle s’avança légèrement vers lui et il déplaça le livre vers lui.

Lamar : Pas de triche.

Soléa : Je ferme les yeux d’accord.

Lamar : Parfait, page 201 : Elizabeth était persuadée que Mr Darcy viendrait lui…

Elle inspira et continua sous le regard presque amoureux de Lamar, heureusement pour elle, elle avait les yeux fermés et ne voyait pas le regard qu’il avait.

Soléa : Mr Darcy viendrait lui rendre visite avec sa sœur le lendemain de son arrivée à Pemberley, et elle avait donc décidée de ne pas trop s’éloigner de l’auberge ce matin-là.

Il y eut un silence. Mais elle put sentir une respiration, trop proche d’elle. Elle sentait un petit vent délicat près de ses lèvres et ouvrit les yeux. Elle ne s’attendait pas à voir Lamar aussi proche de ses lèvres. Allait-il l'embrasser ? Pourquoi le voulait-elle ? Il put la voir lécher ses lèvres délicates et son envie fit irrésistible. Il la regarda dans les yeux, et cela lui suffit pour se reculer. Elle reprit également ses esprits et lui sourit comme si de rien n’était. Mais au font d’elle, elle avait de la peine.

Soléa : J’avais raison ?

Lamar : Pour ?

Soléa :Le livre, j’avais raison : je le connais par cœur.

Il lui sourit.

Lamar : C’est très impressionnant.

Elle avait l’air heureuse, enfin il avait cette impression dû a son sourire. Mais oubliait-il que son sourire voulait dire tellement de choses.

Lamar : Mais connaître quelques phrases ne veut pas dire connaître le livre en entier.

Elle ouvrit la bouche et lui lança son coussin sur la tête.

Soléa : Non mais dit donc ! Tu as perdu, tu as perdu c’est tout !

Il prit le coussin dans ses mains.

Lamar : Perdu vraiment ?

Soléa : Et bien oui, tu as perdu.

Lamar : J’imagine que j’ai un gage.
Elle réfléchit.

Soléa : Oui.

Il aimait s’amuser avec elle, il faillait bien qu’il le reconnaisse.

Lamar : Quel est ce gage dans ce cas-là.

Elle se mit à sourire et étrangement il eut peur de ce sourire.

***