Chapitre 11 | Amine

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Je me délectai de ses caresses dans ma chevelure.
Mes neurones étaient déconnectés depuis un moment déjà.
Elle fredonnait un air doux et mon corps entier frémissait à son toucher.
Après plusieurs minutes durant les quelles je tentai éperdument de me libérer de mes pulsions, je réussis finalement à m'endormir.

*

Mes lèvres étaient sèches.
Je n'étais plus sur les cuisses de Lys mais plutôt sur un coussin.
La pièce était plongée dans le noir et il n'y avait aucune trace de Lys

Je soufflais et je pris mon téléphone, légèrement déçu sur le fait qu'elle ne m'ait pas prévenue.
Je me dirigeai vers ma chambre mais une lumière attira mon attention. Je détournai le regard, à l'intention de la lumière, et je me dirigeai vers elle, pour l'éteindre.
Mais au moment où je poussai la porte, j'hoquetai. Lys était là, la tête plongée sur l'eau, entrain de se nettoyer le visage.
Lorsqu'elle releva le visage elle lâcha un cri puis recula de deux pas, avant de s'exclamer :

- Amine, tu m'as fait peur !

- Tu m'as fait peur oui, qu'est-ce que tu fais là ?

- Bah tu vois pas ?

- Je veux dire, tu fais quoi chez moi ?

- J'allais pas te laisser, tu mourrais sur moi !

- Arrête d'abuser je ne mourrais pas, je dormais juste ! M'exclamai-je en roulant des yeux, il doit être trois heures du mat' là je ne vois pas comment tu pourrais rentrer.

Elle me sourit tendrement avant de s'essuyer le visage avec un serviette qui traînait là, puis elle se tourna vers moi et me demanda :

- Tu vas rester là à me fixer ?

Je n'y avais pas fait attention plus tôt, mais elle était uniquement vêtue d'un polo noir et un de mes shorts beige. Ses cheveux étaient coiffés en un chignon haut et son visage rayonnait comme si l'on était en milieu du mois de juillet.

- Tu ne te fatigues pas, hein ? Elle dit malicieusement, vas-y regarde moi, poursuivit-elle. Tu veux un appareil photo et que je pose ?

-, Lys... Il est trois heures du matin, t'as vraiment que ça à faire ?

Elle éteignit le robinet, qui était toujours en marche, puis s'avança lentement vers moi. 

L'air et l'ambiance de la pièce avaient complètement changé, et mes pensées aussi à présent.

Mes battements de cœur étaient tellement forts que j'eus l'impression qu'elle pourrait les entendre. Elle était plantée, devant moi, en me défiant du regard - regard que j'évitais au plus haut point. -

- Regarde moi... Dit-elle doucement.

Mon regard fuyant croisa enfin le sien, et mon sang ne fit qu'un tour lorsque je remarquai que le sien fixait mes lèvres. Elle s'approcha encore plus, jusqu'à ce que mon buste soit collé au sien.

Ses bras s'entrelacent sur mon dos tandis que mes doigts se fraient un chemin et se retrouvent sous son menton, la forçant à lever les yeux vers moi. Et faîtes-moi confiance, c'était le geste de trop.

Son expression, interdite, animait en moi une sensation que je n'aurai jamais pensé ressentir un jour. Elle s'humecta les lèvres et je sens son corps frémir à mon contact.

L'espace d'un instant, mon bon sens quitta mon corps et je plaquais mes lèvres sur les siennes, dans un baiser avide. Sa langue heurta ma bouche, signe qu'elle y demandait l'accès. J'entrouvre alors ma bouche et sa langue débute alors une valse enflammée avec la mienne.

À l'eau de rose - Aminematue x OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant