Chapitre 12 : Examen

27 1 0
                                    

-Merde ! L'infirmière ! S'exclama Petra, toujours dans les bras du brun, quelque peu surpris par la jeune femme.

En effet, ils avaient beau profiter du temps ensemble, une heure était passée, et ils n'étaient pas sensés être là. Livaï n'avait pas l'intention de parler à Erwin de cette relation immédiatement, car il revenait tout juste du combat, et Petra devait retourner le plus vite possible à l'hôpital.

Aussitôt, elle s'extirpa de l'étreinte qu'ils avaient partagé et enfila son pantalon en tenant en équilibre sur une jambe. Elle était amusante, et aurait presque fait sourire l'éternel indéchiffrable qui l'observait s'habiller en silence.

-Merde, merde, merde ! Jura-t-elle en cherchant dans tous les coins la seconde chaussette, ayant certainement volée dans les airs pendant leurs ébats.

Il était clair que ce matin ressemblait à celui d'un petit couple marié se préparant après une nuit agitée. Seulement, l'heure n'était pas à penser à ce genre de détail car la rousse avait sérieusement du souci à se faire, si elle n'arrivait pas à retrouver son lit dans les plus brefs délais.

Une fois ses chaussures enfilées, elle dû faire face à Livaï, toujours positionné devant la porte, lui bloquant presque l'accès à celle-ci. Elle lui sourit timidement, embarrassée. Ses pommettes tournèrent au rouge écarlate lorsqu'elle dû l'éviter timidement en se glissant sous son bras.

Il fut presque un peu déçu qu'elle ne l'embrasse pas passionnément comme elle avait pu le faire la veille, en criant son prénom dans un éclat d'amour. Mais elle devait s'en aller au plus vite, car en effet, l'infirmière avait été particulièrement claire avec le fait qu'elle ne devait pas bouger de son lit car sa blessure pourrait s'aggraver.

Elle claqua presque la porte, et courut dans la rue glaciale, avec sur le dos, la chemise parfaitement blanche et lisse, laissant passer le vent sur sa peau nouvelle. Elle se glissa au sein de l'hôpital, encore endormi, et monta sur la pointe des pieds, les marches menant vers l'étage où se trouvait sa chambre.

Ses mèches rousses entourant son visage pâle redéfinissaient ses traits, et à l'instant où elle passa la porte, elle tomba devant la glace. Petra se figea devant le miroir posé délicatement sur la table de chevet, en apercevant son reflet si changé après cette nuit de bonheur.

Ses yeux scintillaient différemment, et ses lèvres semblaient aussi douces qu'un fruit printanier. Elle toucha de ses doigts, tous les endroits où il avait pu l'embrasser, sous les rayons de la lune, et revivait à travers ce toucher, les sensations inoubliables de la veille.

Mais en entendant les pas approchant dans le couloir, son esprit revint à la réalité, et elle se glissa dans les draps. Elle remit ses cheveux en place d'un geste nerveux, et prit une grande inspiration avant d'entendre l'infirmière frapper à sa porte.

-Entrez.

-Bonjour mademoiselle ! Alors, vous avez eu le temps de vous reposer ? J'espère que je ne vous ai pas réveillé.

L'infirmière venant s'occuper de la rousse avait un immense sourire, restant persuadée qu'être entouré de joie aidait à guérir. Tandis qu'elle s'approchait de la jeune femme avec son chariot, elle remarqua les bottes brunes négligemment étalées sur le sol.

-Non, ne vous en faîtes pas, j'ai très bien dormi. Mentit-elle, se forçant à ne pas laisser voir la malice de son sourire.

-Bien, tendez moi votre bras s'il vous plaît.

La rousse s'exécuta et patienta calmement pendant que la jeune femme l'examinait sous toutes les coutures. Elle ne s'attendait pas à souffrir affreusement, mais elle fut agréablement surprise de ne même pas sourciller pendant son examen.

𝔻𝔸𝕐𝕃𝕀𝔾ℍ𝕋 | Acte II : 𝓕𝓮𝓪𝓻𝓵𝓮𝓼𝓼Où les histoires vivent. Découvrez maintenant