Chapitre 5 : Hôpital

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Soudain, les soldats eux aussi attendus pour leur rapport sur le mur arrivèrent. Sasha qui les avait accompagné, vidait en vitesse la gourde souple que Petra lui tendit prestement en la voyant haletante.

Seulement, les visages de Jean et des autres se décomposèrent lorsqu'ils entendirent les affirmations de leurs camarades. Le brusque éclair qu'avaient entendu Erd, Gunther, Auruo et Petra avait bel et bien été une nouvelle transformation en titan. Seulement, deux des membres de la 104ème brigade d'entraînement étaient en réalité eux aussi des traitres.

-Comment ça ? Qui ? Demanda expressément Jean à sa camarade en train de terminer la dernière goutte d'eau.

Elle tremblait déjà d'effort et se tendit encore plus après la brutale intervention du brun dans le rapport. Mais le major, posant précautionneusement sa main sur l'épaule du jeune soldat, le calma instantanément, laissant ainsi le brun désemparé et silencieux.

Le soldat ayant expliqué la situation poursuivit ses déclarations, sous les écoutes attentives de la foule de soldats.

-Le bataillon s'est retrouvé face au cuirassé, et au colossal ! Dit-il d'une voix tremblante et encore sous le choc des derniers événements. Nous sommes venus en renfort, mais tout était déjà joué...

Son ton de détresse glaça le sang de plus d'un membre des brigades qui n'avaient jamais affronté ces monstres en combat. Petra, elle et l'escouade n'en revenaient pas d'être passés à quelques minutes d'affronter les deux titans sur le mur Rose.

Leur chance était tout simplement inestimable, mais l'inquiétude que portait la jeune rousse pour le reste de ses camarades et des jeunes recrues ne cessait d'augmenter au fil du discours de ce courageux soldat.

-Bien, je vais aller rejoindre l'escouade d'Hanji et les autres. Tous les soldats du bataillon en état de combattre, préparez les chevaux et pour les soldats des brigades, venez également. Nous devons partir sur le champ ! Ordonna le major Erwin de son ton militaire et motivant au reste du bataillon d'exploration.

Petra, refusant d'être mise à l'écart, partit aussitôt vers les écuries mais fut bien vite rattrapée par une poigne puissante. Elle se retourna alors, et constata la vive douleur encore présente dans tout son membre.

-Ouch ! Erd ! Lâche moi voyons ! S'exclama la rousse en voyant son ami être si insistant.

-Hors de question Petra, tu n'y vas pas ! Ce serait de l'insubordination, alors arrête d'être aussi entêtée bon sang ! Tu devrais déjà être à l'hôpital ! Répondit vivement le blond à sa camarade, qui avait la désagréable impression de recevoir un sermon.

-Je peux savoir ce qu'il se passe ici ? Erd, tu n'es pas sensé aller rejoindre les autres ? Demanda sévèrement une voix à glacer le sang que les deux soldats reconnurent aussi vite qu'ils l'entendirent.

-Caporal-chef Livaï ?! Oui ! J'y vais tout de suite ! Affirma le grand blond surpris, tout en prenant la fuite en laissant la rousse expliquer la situation elle-même.

Elle détourna le regard, ne sachant plus comment elle devait se comporter en face de lui. Il semblait pourtant conserver son air impassible et détaché, ce qui dépassait complètement la soldate terriblement embarrassée.

Il s'approcha alors de son oreille avec un air plus inquiet et soucieux lorsque tous les soldats détournèrent le regard, et la fit involontairement rougir de cette proximité soudaine.

-Je peux savoir ce que tu fais ? Auruo m'a dit que tu étais blessée. Lui reprocha-t-il alors en lui attrapant discrètement la main pour la diriger vers l'hôpital de Trost. Je ne sais même pas ce que tu fais encore là, viens maintenant. Nous ne serons pas très utiles de toute manière.

𝔻𝔸𝕐𝕃𝕀𝔾ℍ𝕋 | Acte II : 𝓕𝓮𝓪𝓻𝓵𝓮𝓼𝓼Où les histoires vivent. Découvrez maintenant