Chapitre 10 : Passion

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La ville se couvrait de flaques translucides, reflétant les rayons lunaires dans la noirceur de cette soirée. Le ciel, au dessus de ces toits, s'éclaircissait, laissant derrière lui les nuages brouillant la vision splendide qu'il pouvait offrir. Et des millions d'étoiles, constellant le ciel, illuminèrent de la plus belle lumière, l'obscurité de la nuit printanière.

Des ondes circulaires vinrent perturber le calme paisible de ces eaux, au fil des gouttes venant se confondre dans celles-ci.

Et la brise soufflait, tout en dissipant la fumée translucide s'échappant des cheminées. Seulement, tandis que toutes ces lumières provenant des fenêtres s'étaient déjà éteintes progressivement il y a plusieurs heures, une lampe à huile éclairait faiblement la chambre, au premier étage de cette auberge.

Avec la délicatesse d'une feuille tombant au pied d'un arbre, il caressait la joue écarlate de cette femme, maintenant son regard comme elle ne l'avait jamais fait. Petra ne pouvait plus détourner ses grands yeux ambrés de ces lèvres, lui ayant confessé tant de sentiments en un seul souffle.

Livaï, de son esprit et jusqu'au bout de ses doigts, appréciait la chaleur de sa peau, réduisant la distance entre leurs visages tout en l'admirant tendrement.

-Comment pourrais-je vous détester ? Se questionna-t-elle intimement, en posant ses mains dans la nuque finement coiffée de son supérieur.

Mais alors qu'il allait revenir vers elle pour l'embrasser à nouveau, il se rappela du mouvement qu'elle avait eu pour lui, en rejetant sa main comme un réflexe. Pensif, il se refusa l'occasion de gouter à ses lèvres roses, de peur de la brusquer encore une fois.

Cependant, et pour son plus grand plaisir, elle fut celle qui attira son visage vers le sien. Petra, retrouvant la confiance inébranlable qu'elle avait toujours eu envers son caporal, posa elle-même sa main sur sa hanche le poussant à reprendre ce contact.

Ils restèrent debout, s'embrassant dans le silence de la pièce qui laisser résonner les battements de leurs cœurs, avant qu'ils ne s'allongèrent à nouveau sur le matelas grinçant.

Il pouvait profiter du plaisir de ressentir la chaleur de sa taille marquée, en glissant prudemment sa main sous le tissus ne recouvrant plus grand chose après leur baiser. Ils cessèrent de s'embrasser pour se regarder face à face, lorsqu'il s'apprêta à défaire le premier bouton de son chemisier.

D'un regard complice, elle lui donna son accord, et se mit elle-même à lui ôter sa chemise timidement. Mais sentant ses mains tremblantes contre son torse, Livaï se montra avenant en les stoppant d'un simple mouvement.

-Petra, si tu ne te sens pas prête, il n'y a pas d'urgence. Tenta-t-il de la rassurer, en prenant un ton le moins militaire et froid possible.

-Livaï, tais toi et embrasse moi. Répondit-elle alors aussitôt rompant finalement cette barrière professionnelle qui les séparait en l'appelant par son nom, avant de se retrouver emprisonnée sous le corps musclé du brun.

Il avait le loisir de regarder en détail les moindres grains de sa peau, et s'amusait intérieurement de sentir ses fines jambes entre ses genoux.

Leur position accéléra leurs mouvements, et en quelques minutes, ils eurent tous deux le loisir de découvrir chaque parcelle de peau devenue brûlante sous le contact de leurs doigts.

Elle le sentait se hâter sur sa taille, puis le laissait passer ses mains sur ses épaules. Elle le sentit alors détacher le peu du tissu couvrant encore le haut de son corps, libérant sa poitrine qui vint se rapprocher du torse divinement sculpté de son supérieur.

Ses muscles saillants venaient former une enveloppe protectrice autour du corps tremblant de la rousse. Elle vint timidement le regarder droit dans les yeux, et descendit ses mains délicatement de sa nuque jusqu'à ses abdos.

𝔻𝔸𝕐𝕃𝕀𝔾ℍ𝕋 | Acte II : 𝓕𝓮𝓪𝓻𝓵𝓮𝓼𝓼Où les histoires vivent. Découvrez maintenant