Chapitre 31 : Tu danses, bébé ?

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Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien. Chapitre très "fan-service" aujourd'hui, un peu court d'ailleurs, j'en suis désolée. On n'avance pas forcément dans l'histoire mais on profite seulement comme une promenade de santé. 

Au programme : du champagne, des paillettes, un coup de téléphone. 

Prenez soin de vous, à vendredi prochain :) 

En ce début de chapitre, big-up à une personne croisée avec un butternut qui me lit depuis peu  mais qui m'a offert un super cupcake, je sais que tu te reconnaîtras ! 

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Quand elle entra dans la grande salle de réception, elle eut l'impression qu'un filtre Instagram- celui qui rend tout plus brillant - avait été posé sur le monde. Ou alors, se sentait-elle transportée dans un de ses films américains qui dépeignent le milieu de la jet set à coup de petits fours aux œufs de poisson et de "sourires Colgate". Juste avant qu'elles n'entrent ici, une pluie violente, encore un orage d'été commençait à s'abattre sur Lyon. C'était comme si elles étaient arrivées au bon moment et pourtant Magda se sentait prise au piège d'un manège bien huilé. Les murs étaient blancs, le parquet brun et des moulures complexes étaient inscrites au plafond. Plusieurs tables rondes étaient disposées à des endroits stratégiques de la pièce. Nappes blanches dont les pans tombaient sur le sol d'une manière qui avait sans doute été réfléchie en amont. Sur celles-ci, un service en porcelaine, une argenterie coûteuse, plusieurs sortes de couteaux et de fourchettes, deux verres par personnes minimum, du cristal probablement, le genre de verres qui chantent quand on les caresse d'un doigt.

La salle était bondée. Une centaine de personnes, peut-être un peu plus, c'était difficile à dire. Certains étaient déjà assis, d'autres, par petits groupes de quatre ou cinq restaient debout et discutaient, le plus souvent une coupe de champagne à la main. Des serveurs, élégamment habillés et visiblement tous choisi par critères de beauté, tenaient des plateaux d'argent d'une main, gardaient l'autre dans le dos, et se déplaçaient silencieusement d'un bout à l'autre de la salle en proposant amuse-gueule et boisson en tout genre.

Magda se sentit alors petite, tout à coup si petite au milieu de cette mascarade. Elle n'avait jamais fait ça. Avant de connaître Giulia, elle se dit même que la soirée la plus importante à laquelle elle avait participé un jour remontait à l'année de ses 7 ans. Quand ses parents les avaient emmenés, Nikolaï et elle, voir un match de foot entre l'équipe de son village et celle du village voisin. Il y avait eu match nul alors les supporters des deux équipes s'étaient retrouvés au bar. L'ambiance avait été sympa mais à la nuit tombée, son père s'était bourré la gueule avec les joueurs et quand la petite famille, jolie en apparence, était rentrée, Sergueï s'était mis en colère comme souvent. Il avait ouvert l'arcade de sa mère ce soir-là alors elle n'en gardait pas un très bon souvenir mais c'était le seul élément de comparaison qu'elle avait.

- Tout va bien ? entendit-elle à sa droite alors que la voix pourtant chaude la fit sursauter.

Giulia la dévisageait, une inquiétude non feinte sur le visage. Un sourire et un hochement de tête suffirent à la rassurer. Et de toute façon, sans lui laisser le temps d'argumenter, une autre voix qu'elle ne connaissait pas lui parvint.

- Oh mon dieu !

Suivant le geste de Giulia, elle se retourna et tomba nez à nez avec un parfait sosie d'Elton John. L'homme était souriant et habillé d'un costume noir à paillettes alors qu'il la dévisageait avec tant d'intensité qu'elle se sentait nue face à lui. Là comme ça, il lui fit l'impression d'une boule à facette avec perruque et lunettes et jamais elle n'aurait pensé que Giulia fréquentait ce genre de personne. Il lui attrapa la main et la serra doucement en continuant :

Trois Mille Euros Net.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant