Trois Mille Euros Net.

Chapitre 4 : Un bain, un scotch, une cigarette.

Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien.  Chapitre plutôt court aujourd'hui, de transition, j'en suis désolée. Il faudra vous armer de patience au fil de cette histoire. J'aime à vous rappeler qu'on parle d'un slowburn, attendez vous à ce que je vous fasse râler un peu, mais pas trop quand même rassurez-vous ;) 

Sur ce, je vous souhaite une bonne journée et bon courage à ceux qui reprennent les cours :) 

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Le reste de la journée s'était écoulé avec douceur. Les rayons du soleil perdaient lentement de leur splendeur et Stéphane s'apprêtait à se faire remplacer par son serveur. Magda lui avait tout raconté dans les moindres détails, accompagnant son discours de nombreuses vodkas. L'offre de Del Vecchio, la langue venimeuse de Del Vecchio, les lèvres terriblement attirantes de Del Vecchio. Le barman avait écouté respectueusement en se disant qu'il était tout de même fou de s'éprendre à ce point d'une femme qu'on connaissait depuis à peine quelques heures. Il retenait malgré tout que sa jolie petite sorcière venait de trouver un job de rêve, c'était déjà une avancée notable.

Sous les mots de Magda, les minutes puis les heures avaient défilé, et voilà qu'elle avait finalement passé sa journée à boire au Paradis. Les clients s'étaient succédé, et elle était pourtant à la même place, sur ce même tabouret, affalée sur ce comptoir.

Tout en se lavant les mains, Stéphane leva un œil vers elle et demanda :

- Qu'est-ce que tu vas faire de ta soirée, ma toute belle ?

- J'en sais foutrement rien, soupira-t-elle en croisant les bras sur le comptoir, reposant sa tête sur ceux-là.

- J'avais prévu une soirée pizza-télé en solitaire. Tu veux te joindre à moi ?

Magda haussa les épaules. Pourquoi pas, tiens... Après tout, elle n'avait rien à faire, personne qui l'attendait chez elle, aucun impératif pour aujourd'hui.

Elle se laissa donc entraîner, devenue docile par l'alcool, et marcha quelques pas, heureuse finalement que l'appartement de Stéphane soit si proche du Paradis. Elle avait toujours connu le jeune homme comme étant un éternel célibataire qui ramenait seulement quelques garçons par-ci, par-là. Il vivait dans un simple studio, pas très grand, mais largement assez pour une personne seule, et il était pourvu d'un balcon, détail non négligeable en plein centre de Lyon.

Ils entrèrent dans le petit salon aménagé très sobrement, et Magda se laissa immédiatement tomber de tout son long dans le canapé.

- J'ai trop bu, putain... grogna-t-elle, et Stéphane rit en entendant que sous alcool, son accent se faisait davantage ressentir que d'ordinaire.

Le barman retira ses chaussures, ainsi que celles de Magda, puis attrapa la télécommande sur la table basse avant de s'asseoir. Il alluma l'écran plat accroché au mur, tandis que Magda s'allongeait pleinement en posant sa tête sur ses cuisses. Stéphane sourit en replaçant une mèche de cheveux roux derrière son oreille. Il lui plaisait de la voir agir ainsi avec lui. Tout avait toujours été clair entre eux, et c'est aussi pour ça que tout avait toujours été si simple, si facile pour eux de se connaître.

Sur le grand écran s'imposait nombre de publicités plus insupportables les unes que les autres, faisant la promotion du plus petit grain de riz au dernier téléphone en vogue. Stéphane zappait plus qu'autre chose, alors que Magda comatait sur ses genoux, décuvant doucement, avec les voix des différents programmes en bruit de fond. Les yeux fermés, la rousse l'entendait soupirer à chaque fois qu'une émission l'exaspérait. Elle souriait sereinement, seulement heureuse d'être ici.