chapitre 5

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Pdv d'izuku :

Mes cordes vocales vibraient laissant une douce mélodie s'échapper de ma gorge. Je fredonnais le rythme attendant le bon moment pour commencer. Après quelques secondes ma voix s'éleva dans la pièce résonnant entre ses parois. La chanson était douce, comme une caresse, à mon image. Les paroles, elles aussi, me représentaient. Elles parlaient d'une période de ma vie douloureuse, dont j'ai longtemps eu honte mais maintenant je n'ai plus peur d'en parler. Mon timbre parti dans les aigus lorsque le refrain arriva. La musique traversait mon corps de fond en comble passant par mes veines pour rejoindre le bout de mes doigts. Quand j'écoutais une chanson ou qu'importe mon cerveau se déconnectait pour partir dans un monde rien qu'à moi.

C'était simple je vivais la musique.

Je vivais tellement de la musique que je ne vis pas les aiguilles de l'horloge tournaient, et les heures passaient...

Pdv de katsuki :

Dans un soupir j'ouvris la porte de mon appartement et franchis l'entrée en posant mes affaires sur le meuble. Je cherchais des yeux mon colocataire mais ne le trouvais pas. Je montais à l'étage et toquai à la porte de mon vert mais ne ressus aucune réponse. M'en contre-balançant de la politesse, j'enfonçai mon pied dans l'ouverture en bois s'ouvrant sous la violence de mon coup. L'idée qu'il dorme m'a traversé l'esprit seulement un instant. Après tout il est bientôt 23h. Mais rien. Son lit est vide de toute présence humaine.

Mais il est où bordel ?

Je fouillais tout l'étage mais rien. Je re-descendis au rez-de-chaussée et balayais du regard le salon. Je remarquais d'un seul coup un allô de lumière sous la porte de ma salle d'enregistrement. Mon sang se mit à bouillir et mes poings se serrèrent. S'il est là dedans je le bute. C'est ma salle, mon jardin secret. Je lui ai formellement interdit de mettre les pieds à l'intérieur. Je fulminais intérieurement, tellement que j'avais l'impression d'avoir une aura meurtrière autour du moi. D'un pas décidé, je marchais vers la salle et l'ouvris violemment. 

Il était bien là. Derrière la vitre. Casque sur les oreilles, yeux fermés, laissant sa voix emplir la pièce. Toute la colère qui me possédait s'envola d'un seul coup lorsque j'entendis cette douce mélodie. Mes bras retombèrent le long de mon corps alors que je me concentrais sur ce timbre envoûtant.
Sa voix était tellement douce et rempli d'émotions. Comme un coucher de soleil au bord de la plage... Comme un nuage de coton... Ses paroles aussi sont tellement profondes. Il nous transmet toutes ses pensées juste avec une chanson. J'eus l'impression de recevoir une bourrasque de vent en pleine gueule. J'étais hypnotisé. Mes yeux ne le quittaient plus, il ne m'avait jamais paru aussi beau. L'éclairage derrière lui le faisait ressembler à un ange. Maintenant que j'ai entendu sa voix, je ne peux plus m'en passer. La musique commença à s'estomper alors qu'il prononçait les dernières paroles.

Il essuya une légère couche de sueur qui avait perlé de son front avec la manche de son pull et jetta un coup d'œil à sa montre. Il equarquilla les yeux surment en remarquant l'heure avancé et s'empressa de remettre le casque en place. Il replaça aussi le micro un peu plus haut comme si il voulait caché des preuves. Je ricanais doucement face à sa bouille concentrée à remettre tout en ordre. Je le vis marmonner quelque chose en quittant la pièce.

I: il le saura jamais de toute façon...

Baraguina-t-il en fermant la porte. Je rigolais intérieurement en croisant mes bras sur mon torse.

K: qu'est-ce que je ne saurais jamais ?

Il sursauta en relevant la tête pour plonger ses yeux dans les miens. Je fronçais les sourcils mimant l'énervement. Sa mine se decomposa alors qu'il se triturait les doigts. Je me mordis l'intérieur de la joue pour m'empêcher un sourire narquois qui trahirait mon jeu d'acteur.

Mon Ange [ BAKUDEKU ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant