Chapitre 3

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Il ne lui restait plus que trois jours avant de reprendre le travail et elle n'avait pas hâte. Elle était contente d'avoir achevé la moitié des activités à faire, il ne lui restait plus qu'à s'acheter une robe pour la soirée. Habituellement, Erin ne se sentait pas confortable dans les robes alors elle s'habillait d'une tenue constituée d'un pantalon, d'une simple chemise blanche, des bretelles et d'une veste. Seuls les événements importants comme les soirées mondaines ou les repas importants par exemple, la brune faisait un minimum d'effort pour se vêtir telle une femme de cette époque. Son père ne disait rien sur ça, tant qu'elle se sentait bien c'était le principal.

Harry la conduisit au centre de Londres, c'était ici qu'il y avait beaucoup de boutiques. Il y avait énormément de choix et pour tous les goûts. Erin le quitta et s'enfonça dans les rues londoniennes à la recherche d'une robe qui lui conviendrait. Ce n'était que le début d'après-midi alors elle comptait prendre son temps. Elle replaçait correctement son chapeau sur sa tête, le soleil tapait fort dans le ciel. La jeune femme regrettait déjà d'être sortie en ces temps chauds, elle aurait peut-être dû demander à son majordome de lui commander une tenue de soirée au lieu de se déplacer elle-même sous cette atroce température. Comment les gens pouvaient-ils apprécier l'été? Elle ne comprendrait jamais. La chaleur était insupportable, la fin de la saison était encore loin. Elle cherchait le plus d'ombre possible pour éviter ce soleil monstrueux. La brune sentait déjà des grosses goutes de sueurs perler le long de son dos.

— Nous nous croisons à nouveau, Mademoiselle Thomas, une voix grave la surprit.

Erin tourna sa tête et vit un homme qui ne lui était pas inconnu. Bien qu'elle ne l'avait rencontré qu'une seule fois, elle ne pouvait pas oublier ses magnifiques yeux émeraudes, ses yeux semblables à deux pierres de jades.

— Moriarty, bonjour, elle lui sourit par pure politesse mais au fond d'elle, la brune mourrait petit à petit sous cette chaleur.

— Que faites-vous en ce beau temps, demanda le grand brun, curieux.

— J'essaie de me trouver une tenue adéquate pour notre soirée mais sous cette chaleur, c'est difficile de se concentrer sur autre chose, souffla-t-elle de désespoir.

— Il est vrai que l'été en Angleterre n'est pas des plus agréables, Albert gloussa. Cela vous dérangerait-il si je vous accompagne? Il se peut que je cherche la même chose que vous.

— Je ne vais pas refuser une proposition si bien demandée! Si cela peut faire passer le temps en votre compagnie alors je vais accepter.

— Vous m'en voyez ravi.

Les deux nobles marchèrent côte à côte tout en parlant. Ils apprenaient à se connaître sans trop omettre de détails, Albert souhaitait rester mystérieux et Erin ne voyait pas d'objection. Nous avions tous nos petits secrets. La jeune femme ne cherchait pas loin à comprendre, c'était simplement une discussion tout à fait banale. Ce n'était pas comme s'ils aillaient se lier d'amitié, elle n'aimait pas les nobles donc cela ne servait à rien de se raconter leur vie. Le strict minimum était largement suffisant .

La brune entendit un énorme brouhaha devant elle. Un enfant courrait comme si sa vie en dépendait, derrière lui, un noble le poursuivait. Celui-ci hurla et menaça avec sa canne le jeune garçon de lui rendre ce qu'il lui avait volé. Sans faire attention à ce qu'il se passait autour de lui, l'enfant se cogna contre les jambes d'Erin et tomba. Il la regarda de ses yeux effrayés, peur des représailles qu'il n'osait pas se relever. Il s'attendait à recevoir des coups comme à son habitude quand il essayait de se nourrir lorsque son ventre criait famine, au lieu de ça, la jeune noble s'accroupît à sa hauteur et lui offrit un vrai sourire.

— ATTRAPEZ MOI CE PETIT VAURIEN DE VOLEUR, cria l'homme.

Erin se leva pour se mettre devant le garçon afin de le protéger. Cet acte surprit ce dernier mais aussi Albert. Il ne dit rien et se contenta de regarder la scène. Le noble arriva vers eux, essoufflé.

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