La jeune femme était perdue dans ses pensées, comme les trois quart du temps. Elle s'évadait souvent du monde réel pour s'imaginer des choses improbables. C'était son passe-temps favoris. La brune se demanda ce qu'elle pourrait bien faire pendant ses jours de repos. Rendre visite à sa meilleure amie? Faire du shopping? S'enfermer dans sa bibliothèque jusqu'à tard le soir? S'entraîner à l'escrime avec son père? Elle s'organisa une petite liste des choses à faire, dans sa tête. La comtesse nota également à rendre visite à un de ses bons amis, cela lui manquait de l'embêter.
Erin mangeait distraitement son petit déjeuner, en compagnie de son père. Ce dernier jeta un coup d'œil à sa fille bien-aimée, il pensait à quel point il était tellement fier de ce qu'elle était devenue. Une belle jeune femme, remplie d'ambition et de rêve. Sa défunte épouse serait tout aussi fière que lui. Alenxander Thomas avait de la chance d'avoir sa progéniture présente à ses côtés, elle l'avait aidé à ne pas tomber bien bas qu'il ne l'était déjà à la mort de sa femme. Il ne pensait plus se relever quand sa moitié était partie mais sa fille était toujours présente pour le soutenir dans les moments les plus douloureux et les plus difficiles. Sa précieuse enfant.
— Que dirais-tu d'aller dîner, ce soir, dans un de tes restaurants italiens préférés, proposa le père.
— Hm, je pense que c'est une très bonne idée, s'exclama Erin joyeuse. Cela fait longtemps que nous n'avions plus passé de bons moments tous les deux, papa.
— Parfais. Dans ce cas, je te dis à ce soir. J'ai quelque papiers à finaliser avec notre collaborateur.
— Quel est son nom? Je n'étais pas très attentive quand tu m'as donné son identité, dit-elle sans être désolée.
— Tu verras bien à la soirée. C'est un charmant jeune homme, sous-entend le comte Thomas.
— Papa!
Son père ne se gênait pas pour taquiner sa fille. Il savait qu'elle n'était pas intéressée par l'amour mais l'homme s'inquiétait pour son enfant. La jeune femme avait dépassé l'âge de se marier et fonder une famille, par cela, les autres femmes ne cessaient de lui lancer des critiques. Qui voudra encore d'elle lorsqu'elle sera vieille? Les rides et les cheveux blancs la rattraperont si elle ne se trouvait pas un conjoint à temps. Quel gâchis. La honte de la noblesse. Voilà ce qu'elles pensaient. Sa fille ne méritait pas ça. Ces messes basses, il les entendaient régulièrement, surtout pendant les fêtes mondaines. Erin n'avait le choix de refuser ces invitations, elle devait élargir ses contacts pour sa vie professionnelle alors ces critiques, elle faisait de son mieux pour ignorer ces pimbêches. On lui avait appris d'avoir un mental d'acier à n'importe quelle situation, ne pas répondre à leurs provocations.
Erin s'enferma finalement dans sa bibliothèque. Son plus grand confort était de se plonger dans ses livres. Nul ne peu égaler son admiration pour les bouquins. Elle lisait de tout genre mais elle préférait le genre surnaturel : les vampires, les loups-garous, les fées, les mages... Elle adorait les histoires un peu loufoques, qui sortaient de l'ordinaire. C'était sûrement grâce à sa mère qu'elle avait cette passion pour la littérature. Cette bibliothèque appartenait, à l'origine, à sa génitrice. Enfant, elle réclamait souvent à sa mère de lui conter une histoire avant de dormir alors toutes les deux aillaient dans la bibliothèque pour lire des contes de fées. La petite Erin était le cliché parfait d'une petite princesse rêvant d'un château et d'un prince charmant. Bethany avait pour habitude de ne jamais la prendre au sérieux et de se moquer d'elle. La blonde avait plutôt un penchant pour le genre policier et horreur. Elles étaient l'exacte opposée et se demandaient souvent comment pouvaient-elle si bien s'entendre. Si elle n'était pas une noble, elle serait devenue écrivaine à l'heure qu'il est. La brune avait une imagination débordante qui méritait d'être encrée sur du papier et d'être lue par des milliers de personnes.
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Artificial Love
Fanfiction« - On nous dit toujours que la vie est un cadeau de Dieu, dit-elle les yeux dans le vide, mais tout ça est un mensonge. La vie n'est que définition de douleur, elle nous enchaîne fermement depuis notre naissance. Ces chaînes qui nous empêchent de n...