Artificial Love

Chapitre 8

— Oh, j'y pense, la blonde rangeait ses livres. J'ai oublié de te demander mais ce Louis, est-ce que tu lui dois des sous ? Non, parce que ses yeux avaient l'air de te mitrailler.

— Je ne sais pas, Erin haussa ses épaules sans détourner son regard de son roman. On ne s'est jamais adressé la parole et puis, je ne cherche pas forcément à comprendre.

— Quand même, Bethy la regarda. Je ne vois pas pourquoi il devrait te haïr de toute son âme si tu ne lui as rien fait.

— Peut-être qu'il ne se sent pas à l'aise avec des inconnus. Je suis sûre qu'il n'a pas l'air bien méchant, dit-elle.

— T'es trop gentille que j'ai envie de te frapper, soupira sa meilleure amie. Et crever les yeux de ce gars qui te regarde trop mal.

— Arrête de vouloir maltraiter tout le monde.

— Bref, je ne l'aime pas, grogna Bethy.

Erin ne pouvait pas juger quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Il y avait sûrement une raison derrière le fait qu'il était méfiant avec tout le monde et qu'il ne l'aimait pas, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Même si c'était pour une courte durée, elle aurait bien voulu faire plus ample connaissance avec le plus jeune. Ils auraient pu s'entendre mais la jeune femme n'aimait pas aller vers les gens, c'étaient plutôt eux qui venaient vers elle alors elle n'osait pas faire le premier pas avec Louis. Peut-être qu'avec le temps, le blond viendra lui parler sur des bons termes.

Elle regarda l'heure sur sa montre à gousset et décida de quitter son amie. Elle avait la pension alimentaire qu'elle devait aller chercher chez Sherlock pour Bethy, celui-ci n'était pas assez courageux pour aller lui donner lui-même. Il faillait qu'elle aille bouger le postérieur du bleuté pour qu'il parte prendre des nouvelles de son ex-compagne. La brune ne pouvait pas continuer ainsi.

— Va voir Sherly de temps en temps aussi, sourit-elle. Je pense que ça vous ferez du bien à tous les deux de mettre les points sur les i.

— Tu peux rêver, répondit la blonde las.

La brune soupira lourdement mais ne dit rien. Erin quitta la librairie et se mit en route pour aller chez le détective. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas discuté avec Miss Hudson autour d'un bon thé, peut-être que quelques pâtisseries lui feront plaisir. Une fois arrivée au 221b Baker Street, elle sonna et c'était la propriétaire des lieux qui lui ouvrit la porte. Son visage s'illumina à la seconde où elle vit la belle noble, elle n'hésita pas à lui sourire de toutes ses dents. Sa bonne humeur revint, disons que ce n'était jamais de tout repos lorsqu'on avait Sherlock Holmes sous son toit.

— Mademoiselle Thomas, s'exclama la rousse. Je vous revois enfin, comment allez-vous depuis tout ce temps ?

— Je vis actuellement dans un calvaire mais ma santé se porte très bien, et vous, demanda en retour Erin en entrant dans l'appartement. J'espère que Sherlock ne vous épuise pas trop.

— Si, s'écria Miss Hudson en voulant se tirer les cheveux. Il me rend la vie tellement dure. Je prévois de le jeter par la fenêtre dans un futur très proche, se plaignit-elle.

— Résistez encore un moment, la brune posa sa main sur son épaule pour la consoler. Je ne voudrais pas vous voir entre les barreaux.

—Pourquoi ce n'est pas vous à la place de ce bon à rien, soupira-t-elle.

L'aristocrate gloussa et leva son pouce pour la soutenir. La vie n'était jamais simple quand nous avons un Sherlock Holmes dans la vie. Les deux jeunes femmes montèrent à l'étage et Erin ouvrit la porte de l'appartement du grand détective dans un énorme fracas mais ce dernier se trouvait derrière la porte et il se la prit en plein visage. Erin écarquilla les yeux par surprise puis se moqua de lui lorsque le bleuté se tint le nez en sang. La rousse quant à elle, l'ignora et partit faire du thé pour son amie.