Chapitre 13 : Les mains baladeuses

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L'atmosphère combattait entre la lourdeur des émotions et la légèreté qui prenait place au centre de ma poitrine en le voyant.

Un sourire triste et anéanti s'afficha sur mon visage quand son regard perçut mes larmes.

Soudainement effrayé par le bruit, le chaton caché dans ses mains sauta malgré la hauteur, en cherchant désespérément un endroit qui le protégerait du boucan envahissant.

Amaël observa le lieu et se racla la gorge après avoir inhalé la fumée du joint qui se propageait.

Il m'envoya un appui rassurant par ses yeux clairs tout en se rapprochant des deux droguées.


— Ouh ! Salut, beau gosse ! dragua Aminata en regardant derrière son reflet, la silhouette d'Amaël souriant vers moi.


Aminata pivota en sa direction quand il s'avança.

Elle fit un tour autour de lui en l'observant attentivement.


— Miam... Célibataire ? demanda-t-elle en léchant son rouge à lèvres craquelé.

— Non.


Marina rigola en voyant sa copine faire. Elle déposa son mascara après avoir tartiné ses faux cils désormais en paquet, puis rejoignit Aminata.

Ces deux-là tournoyèrent chacune dans un sens autour du garçon qui était blasé par la scène.


— Hé, Aminata, on pourrait faire un plan à trois avec m'sieur mannequin ?

— Carrément !


Ces filles étaient passées d'un harcèlement à une drague polygame foireuse en l'espace de quelques minutes.

Alors que je vis le visage tendu d'Amaël dans le miroir qui serrait la mâchoire, la tatouée elle, contemplait comme moi, ce ridicule spectacle.

En affichant la même expression que mon cousin, elle ne semblait pas vouloir intervenir au milieu de ce cercle de requins, prêt à arracher le fameux membre de mon cousin tant convoité.

Il suffit d'une fraction de seconde pour que la colère de la proie éclate.

Ladite Marina attaqua la première. L'audace se lut dans son plan, qu'elle mit en place.

Je tournai les yeux vers sa main qui claqua et empoigna la fesse droite de Troblain, juste quelques secondes de plaisir pour elle.

Sur l'instant, elle n'eut d'autre choix que de baisser la tête avec la main d'Amaël qui l'immobilisa par la nuque.

Marina gémie à son contact.

Sa poigne défensive se resserra.

Amaël reprit contenance pour passer devant moi, tout en gardant sa posotion resserrée sur le cou de Marina qui se laissa faire sans rechigner.

Le corps de la femme disparut de mon champ de vision au moment où elle tomba violemment à terre.

Amaël venait de la pousser sans pitié.


— Mmmh... Un mec violent... Continue...


Il ne réagit pas et s'appuya au mur opposé au mien, face à l'ouverture.

Son regard condescendant jugea Marina et son comportement. Je pus entendre ses pensées insultantes même s'il ne laissait rien paraître. Tandis que de l'autre côté visible par Shahizadeh, Marina s'agitait par ses gémissements, tout le monde restait statique pendant un instant.

Un 25 décembre et des poussièresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant