La Troisième Grande Guerre Ninja P2

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Je me réveillai au milieu d'un salle qui semblerait se situer à Konoha. Nous n'avons donc pas changé d'endroit. Je sentis que des chaînes me suspendaient à un cercle en métal, les membres écartés :

- Qu'est-ce que vous allez me faire ?! criai-je.

- Tu le sauras bien assez tôt.

Une dizaine de ninja, toujours d'Iwa, entrèrent et l'un d'eux sortirent un rouleau étonnement grand puis le déroula juste devant moi :

- Tu as devant toi le sceau qui scelle le Sanbi. Malheureusement, il s'affaiblit de jour en jour et le seul moyen est de le mettre dans un corps humain vivant.

- C'est-à-dire moi.

- Exactement.

- Un jinchûriki est censé être sous le contrôle d'un village, je n'ai pas, mais alors vraiment pas l'intention de vous suivre. Vous allez faire comment ?

- Ne t'inquiète pas, Konoha sera mis au courant. De plus, nous avons déjà l'autorisation.

- Qui est l'imbécile qui vous a autorisé à faire ça ?

Deux ninjas que je connaissait bien apparurent à la porte :

- Papa ? Maman ?

Je lus la peine mêlée de surprise dans leurs yeux. Jamais je n'aurais cru ça. Ils venaient de me trahir :

- Pourquoi vous êtes surpris ?

Mon père se chargea de répondre :

- Nous avons accepté qu'un ninja de Konoha devienne jinchûriki du Sanbi mais jamais nous n'aurons cru... En acceptant ce démon à queue à l'intérieur de toi, tu feras honneur et tu sauveras Konoha.

Je commençais à mieux comprendre. Mes parents s'étaient laissés bernés :

- Oh, ma chérie ! pleurnicha ma mère. Je m'en veux d'avoir accepté ça, je ne voulais... je ne pensais pas...

Une expression de dégout passa sur mon visage :

- Décidemment, vous êtes tous les deux plus pathétiques l'un de l'autre. J'ai vraiment honte.

- Parle sur un autre ton, je te prie, commanda mon père. Nous sommes tout de même tes parents.

- Vous n'êtes pas mes parents. Vous aurez beau le dire, je le nierai.

Ma mère étouffa un sanglot. Je faillis perdre contenance :

- Bon, allez, les discours émotionnels, c'est bien ça, mais on devrait commencer.

Les ninjas se placèrent en cercle autour de moi et concentrèrent leur chakra. Une masse fut tirée du sceau, mais elle était immobile. Soudain, elle se mit à gesticuler dans tous les sens et je reconnut la silhouette du Sanbi. Je ne comprenait pas. Il n'était pas censé être dans un lac perdu dans un coin du pays ? Comment se faisait-il que... ? Le sceau se rapprochais dangereusement de moi et je me débattais autant que possible. Je ne voulais pas devenir jinchûriki. Cela revenait à être tuée par l'Akatsuki. Plus je me débattais, plus les liens se resserraient. Rien à faire. Je tentai vainement de couper les chaînes avec mon chakra mais lorsqu'enfin, une de mes mains fut libérées, le sceau rentra en moi. Je poussai un hurlement sous la douleur, très vite remplacé par les larmes. Je ne pardonnerais jamais à mes parents. Je releva les yeux brillants de fièvre, puis les ninjas d'Iwa reculèrent avant de sauter dehors. Mes parents les suivirent. Je coupai le reste des chaînes fébrilement puis tomba à terre. Ma respiration était entre-coupée de hoquet. De ce que j'avais compris, les ninjas d'Iwa avaient l'intention de dire à Konoha qu'ils possédaient une jinchûriki, mais j'en doutait. Si Konoha l'apprenait, pour venir me chercher, il faudrait qu'ils emploient une armée pour combattre les ninjas de Konoha me protégeant. Et ils n'avaient pas l'intention de gaspiller encore plus d'hommes. Mes parents savaient que j'étais intelligente et qu'il n'y aurait pas de problème à me laisser seule. Et comme ils le pensaient, je n'allait le dire à personne. Itachi pourrait le savoir et je n'aurais même pas la chance de rejoindre l'Akatsuki. Parce que je n'abandonnais pas. Je vais les rejoindre, chercher les démons à queues et à la fin, je mourrais. Mais j'aurais au moins pu sauver Deidara. Tout va bien se passer. Je respirai à fond pour me calmer. Et aussi pour empêcher mes larmes de couler. C'était quoi, cette vie ? Un nouveau problème naquit dans mon esprit. Sur mon ventre, le sceau était beaucoup trop voyant. Je devais l'effacer aux yeux des autres. Je concentrai mon chakra sur le ventre et l'encre fut absorbée sous ma couche de peau. Une chose de réglée. Je me relevai et me soutint dans l'encadrement de la porte. Le village était ravagé. mais il semblerait que les ninjas avaient été repoussés. Je pris ma forme de jeune fille et m'avançai dans les décombres, tentant de retrouver le bureau du Hokage. Je sautai sur un toit et aperçut le bâtiment au loin. Je le rejoins rapidement, rencontrant d'autres ninjas sur la route :

- Les ennemis sont partis ?

Un ninja à ma droite hocha la tête :

- Oui, l'équipe Minato est revenue. Apparemment, il y a de tristes nouvelles qui vont être dîtes.

La mort d'Obito. Je le savais déjà. Je vis bientôt la chevelure blonde de Minato sur le toit et j'atterrit en même temps que les autres ninjas :

- Tu es...

Il ne m'avait pas reconnu. Évidemment. Ne souhaitant pas reprendre ma forme initiale devant tant d'autres ninjas, je dis :

- Je crois que je suis prête pour tester mon immunité contre les sharingans et les byakugans.

Ses yeux brillèrent en comprenant :

- Bien, tu vas pouvoir tester ça, n'est-ce pas ? Mais avant, j'ai quelque chose à dire... Obito est mort.

Quelques cris fusèrent ça et là. Minato, ne me voyant pas réagir, me demanda :

- Tu ne l'as jamais vu... c'était un brave garçon... un peu impulsif mais gentil.

- Je sais. Je l'ai déjà vu une fois. Il a été imprudent, c'est tout.

Kakashi, à côté de Minato, me saisit par le col et me frappa. Au dernier moment, je me protégeai d'un bouclier de chakra sur le point de réception. Cela ne m'empêcha pas de m'envoyer dans l'air. Voyant que ça ne m'avais rien fait, Kakashi hurla :

- Tu ne sais rien de lui !

- Si, je sais. Il est mort en se sacrifiant.

J'avais appuyé là où ça faisait mal :

- C'est ça, votre problème, énonçai-je. Vous êtes trop émotionnels, ça vous rends impulsif.

- Ca suffit, vous deux ! coupa Minato.

Je serrai les lèvres. Kakashi baissa la tête :

- Tu viendras me voir après.

Je hochai la tête.

&Deidara T1 : Je te rejoindraiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant