Tsunade

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Je courrais comme si ma vie en dépendait. Je lançai un fil de chakra qui traversa la moitié du village et s'accrocha à une poutre du bureau Hokage, puis tirai dessus. Je traversai les ruelles en cinq minutes. Les passants ne m'ont pas vue, à peine sentis un coup de vent leur frôler. J'atterris sur le toit de l'immeuble silencieusement. Des membres de l'anbu m'encerclèrent. Je levai les mains :

- Du calme, je viens voir Tsunade.

- Elle est en deuil. Reviens plus tard.

- C'est à cause de la mort de Minato ? Pourtant, ils n'avaient aucun lien spécial...

- C'est son petit ami.

Je failli m'étouffer :

- Quoi ?! Minato est son petit ami ?

Agacé, un homme au masque me répondis :

- Mais non, imbécile ! Son petit ami est mort !

- J'en déduis que vous ne me ferez pas rentrer si facilement...

- Effectivement.

- Vous ne me laissez donc pas le choix.

Avant qu'ils n'aient comprit ce qu'il se passait, je les avais reliés tous d'un fil de chakra et tirai. Certains virent leurs fils se resserrer, d'autre réussirent à sauter hors de mon étreinte en coupant le fil avec une lame anti-chakra. Effectivement, il faudrait que je perfectionne cette technique encore. Je ne lâchai pas les autres mais rapidement, ils furent tous libérés par leurs coéquipiers. Je fis la moue :

- Laissez-moi passer.

L'un d'eux secoua la tête :

- Tu crois vraiment qu'on va te laisser faire ?

- Je suis une ninja de Konoha, pourquoi vous ne me laissez pas passez, bon sang !

Ils hésitèrent :

- J'ai juste besoin de lui parler, c'est tout.

Ils se consultèrent sur regard. L'un d'eux s'avença et parla au nom de tous :

- On te laisse dix minutes. Après, on viendra te chercher.

- Merci, où est-elle ?

Aucune réponse. Je devais me débrouiller seule apparement :

- Bon, ben... merci quand même.

Je m'engouffrai dans le bâtiment. Les couloirs étaient mal éclairés et il n'y avait personne. Je cherchai le bureau du Hokage à moitié dans le noir. Puis enfin, je trouvai la porte et la poussai. Il y avait trois personne debout au milieu. Toutes étaient silencieuses. Je cherchai Tsunade du regard et la repéra le plus à gauche. Les deux autres... ça devait être... Je reconnut Jiraya et l'autre me semblait familier :

- Orochimaru ?

J'avais lançé son prénom à voix haute et il se retourna, le teint affreusement pâle :

- Tu me cherches ?

Je secouais la tête, presque perturbée. Jiraya et Tsunade furent tirés de leur silence et tous deux se retournèrent. Avoir les trois Sannin devant soi était très impressionnant :

- Comment tu connais mon nom ? demanda-t-il.

- Oh... c'est tout naturel... je suis venue parler à Tsunade.

L'intéressée se pointa du doigt d'un air interrogateur :

- On peut rester là, il n'y a pas de problème.

Jiraya interrompit son geste de balancement sur les deux pieds et me regarda alors, toute ouïe. Orochimaru fit de même. Je me raclait la gorge et enlevai mon bandeau frontal qui cachai mon œil avant de l'ouvrir. Tous trois sursautèrent à la vue de mon œil blanc :

- Je me suis blessée à cause de caillou et mon œil est devenu aveugle. Ma veine de chakra à été coupé et il saigne dès que je fais trop d'effort physique tandis que mon chakra s'échappe aussi. J'espère que vous pourrez faire quelque chose pour moi.

Tsunade réfléchit un instant :

- Il faudrait que je t'examine avant...

- Une infirmière m'a affirmé qu'on ne pourrait faire d'opération dans le risque que l'autre œil ne devienne aveugle aussi.

Elle sembla soudain comprendre le problème et soupira :

- Dans ce cas-là, je ne te serais pas d'une grande aide.

- Quoi ? Mais vous êtes la seule...

- Ça suffit, coupa-t-elle. Sois tu prends le risque, sois non. C'est comme tu veux.

Je me mordais la lèvre. Si je restais comme ça, je ne pourrais jamais atteindre mon but. Et si l'opération rate, ce sera la même chose. Seul la réussite de l'opération me garantissait l'inverse. Je ne pouvais pas abandonner maintenant :

- Bien. Je connais le risque mais je le prends. Je veux être une ninja. C'est la moindre des choses que je puisse faire.

Elle sembla satisfaite de ma réponse et je soupirai de soulagement :

- Par contre, la réussite est de 30%.

Je me sentis frémir :

- Il n'y a pas un moyen d'augmenter le pourcentage ?

- Si, mais il faudra attendre un certain temps.

- Alors j'attendrai.

Je m'éloigna et ouvrit la porte. Avant de la fermer, je me souvins de quelque chose :

- Jiraya ?

Il se retourna :

- Minato m'a chargé de vous transmettre ce message.

Je me raclai la gorge, les yeux embués :

- Il a finit votre livre et à dit qu'il était génial. Il vous a conseillé de le publier.

Je fermai la porte avant d'entendre sa réponse qui risquait d'achever mon sentiment de culpabilité. Je savais mais je ne l'ai pas empêcher.

&Deidara T1 : Je te rejoindraiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant