3

11 2 4
                                    





****



Le week-end que nous attendions depuis des mois était enfin là. Nous nous sommes levé à l'aube. Nous n'avions pas beaucoup dormi. Pour jauger notre taux d'excitation ? C'était un peu comme savoir que le lendemain, vous alliez aller à Disneyland lorsque vous n'étiez que des enfants. Cette excitation nous avait tenu éveillé assez longtemps. Même si mes médicaments ont finalement eu raison de moi assez vite contrairement à ma soeur.

Notre avion devait décoller à huit heure. Mais paniquées et stressées comme nous étions par nature, nous sommes arrivés à six heures. La peur de rater notre avion était telle, que nous avons préféré être prévoyante en prenant de l'avance. Mais ça... C'était sans compter sur le retard que nous allions devoir subir une fois sur place.

L'attente était longue et interminable. J'ai eu le temps de scruter chaque passager en observant leur comportement et leur habitude. Il y avait des familles, des groupes d'amis, des gens solitaires, des couples. Bref, un monde assez diversifié se présentait à nous.

C'était drôle de voir les occupations de chacun. Même si pour la plupart, ils restaient le nez collé sur leur téléphone portable. Certains bavardaient et blaguaient de choses et d'autres. Ou encore d'autres se renfermaient dans leur bulle musicale afin de se couper du bruit extérieur qui les entourait.

Ça faisait plus d'une heure que nous attendions. C'est donc la tête dans le gaz que nous avons pris finalement la décision d'acheter des sandwichs car nous allions manquer de temps une fois sur place. Mais au même moment les employés de la compagnie aérienne sortent d'une porte dérobée et une femme nous annonce l'ouverture imminente de notre porte d'embarquement. Nous nous empressons de retrouver les passagers. C'est ainsi qu'avec une bonne heure de retard, nous décollons de Charles de Gaulle pour le Royaume-Uni. Enfin !

Était-ce une coïncidence ou le fruit du hasard ? Mais toutes les instructions de notre avion était écrites en coréen. C'était improbable mais amusant. Ça nous a beaucoup étonné mais on s'est dit que c'était un avion fait pour nous, pour notre week-end. Ou bien la preuve que la compagnie avait sortie son plus viel appareil pour garantir notre vol. Je vous laisse choisir...

Une fois les pieds posés sur le sol britannique, nous nous rendons compte que nous allons rater le début du festival et de ce fait le tapis rouge avec l'arrivée des artistes.
Nous sommes déçues mais une fois sur place, la déception fait place à l'énervement car le staff a barricadé les environs avec des hautes barrières voilées avec un tissu noir afin d'empêcher les fans non porteur du fameux pass VIP de pouvoir voir les artistes.

Le train nous amenant au lieu de l'évènement nous avait stoppé bien avant notre arrêt et nous étions un peu perdues. Heureusement sur le chemin, nous avons croisé deux jeunes filles à peu près du même âge que nous, c'est à dire entre 22 et 26 ans, et les avons suivit avec joie jusqu'à la salle du concert.
À vrai dire, on s'est permise de les interpeller car ma sœur avait remarqué qu'elles se baladaient avec une lightstick Astro autour du poignet.
Il était treize heures passé et le manque de sommeil, pour ma part, commençait à se faire cruellement ressentir d'autant plus avec les calmants que j'avalais toutes les quatre heures.

Elles aussi avaient fait le déplacement depuis un pays voisin pour venir voir leur groupe favori le temps d'un week-end. C'était amusant et divertissant cet échange que nous avons partagé le temps de quelques minutes. Nous avons toutes les quatre expliqué comment nous les avions découverts et qui nous préférerions des six membres.

Et elles aussi étaient vraiment saoulées du dispositif qui avait été mis en place afin que les « pauvres » ne puissent pas voir les mêmes choses que les « riches ». Parce que disons les choses clairement : le prix du billet pour une place, pas des mieux placés, étaient déjà très cher mais alors le pass VIP pour voir ses chouchous de si près était HORS DE PRIX...

Le jour se lèvera de nouveau, j'irai mieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant