𝟷𝟷- 𝙻𝚒𝚊𝚖

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Ça fait maintenant 2 semaines que j'ai l'impression de ne faire que des trucs centrés sur les cours. Les profs ont décidé de nous rassembler tous les contrôles de l'année en 2 semaines avec en prime une tonne de devoirs. J'exagère bien sûr, mais j'ai la nette impression de ne plus avoir de temps pour moi ou pour Loucas et Elias. La dernière fois qu'on s'est vu en dehors des cours c'était pour anglais, et encore Lou n'était pas là.

Cette situation a intérêt à changer, parce que je n'aime vraiment pas toute la pression que ça donne. Quand est-ce qu'on pense après?

- Liam, sors de cette chambre, on mange.

Je le sonde du regard en soupirant.

- Pas ma faute si j'ai trop de travail.

- Tu t'y mets toujours au dernier moment aussi, allez viens manger on t'attend.

Je me lève et les rejoins dans la salle à manger. Ce soir c'est poulet, compote et frite, rien qu'en voyant ça je sens mon ventre gargouiller.

- J'ai hâte d'être ce week-end! Soupire Mathis à moitié couché sur la table.

- Ça tombe bien demain c'est vendredi. Et redresse-toi un peu, on est à table.

Il se redresse comme demandé mais sa tête vient tomber sur mon épaule.

- T'abuses.

Il rit mais ne bouge pas, et est je pense à deux doigts de s'endormir. Je le comprends, je ferais bien ça s'il n'y avait pas un poulet énorme juste devant moi. Le poulet c'est sacré ok?

On mange donc dans un silence, plus un silence dans lequel tout le monde n'est centré que sur son repas qu'un silence dérangeant. Et ce n'est pas moi qui vais le briser, ça vous vous en doutez.

Après avoir mangé, je retourne dans ma chambre et finis mes devoirs. Parce que, oui, il m'a fallu presque 2h pour tout faire, si ce n'est pas exagéré. Bon j'ai fait aussi les trucs à l'avance, mais quand même.

Je vais prendre une rapide douche ensuite, puis enfin je rejoins mon lit. Je m'enroule dans ma couette, déjà à moitié en train de dormir. On frappe trois coups à la porte, Mathis bien évidemment entre juste après et referme la porte.

- Qu'est-ce qu'il y a?

- Avery est pas là.

- Il est pas là? Je répète surpris.

- Ouais, il est parti, je sais pas où, et il a essayé que maman ne sache pas.

Je lève les yeux au ciel et soupire, si il ne fait pas ça au moins une fois par semaine on dirait qu'il va tomber malade.

- Je peux rester?

J'acquiesce et le regarde s'approcher puis s'assoir à côté de moi. Je me recouche et l'invite à faire de même. Au bout de trois minutes, on dort, crevé des deux semaines trop longues.

*****

Elias se laisse tomber sur mon lit, et à moitié sur moi, je ne bouge pas pour autant et le laisse râler. Lou est devant le lit, les mains sur les hanches avec un froncement de sourcil caractéristique de sa râlerie contre Elias.

- Elias, tu m'énerves.

- Laisse-moi tranquille, Loucas.

Ils se jaugent du regard et j'arque une sourcil devant leur scène de ménage. Elias se redresse sur ses genoux et vient se cacher derrière moi, bande gamin.

Je ne sais même pas pourquoi ils se disputent, je crois que y'a une histoire de Elias a été trop honnête par rapport à un gars que Lou aime bien.

- Lou, sois sérieux deux minutes en même temps, lui demande Elias.

Au coeur de la tempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant