Chapitre 10 :enterrements

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Chapitre 10 :enterrements

Trois jours passèrent après cette série de morts accidentelles et inexplicables. Tout le monde dans ma classe était choqué par cette vue venue des enfers et une cellule psychologique fut mise en place pour aider les élèves traumatisés. Je ne voulais pas y aller car je n'en avais pas besoin vu tout ce qui s'était passé jusqu'à maintenant mais j'y étais malheureusement obligé. Seul point positif, je m'y rendis à pieds car je n'avais plus mes béquilles. En arrivant, le psychologue me dit :

« Alors mon petit est-ce que ça va aujourd'hui ?

-        Oui, lui répondis-je.

- Tu as fait quoi de beau aujourd'hui ?

- Cela ne vous regarde pas, répondis-je poliment.

-        Oui tu as raison, désolé. Quel genre de rêve fais-tu en ce moment ?

- Vous voulez vraiment savoir ?

- Oui.

-        Des rêves où moi et ma petite amie faisons des choses intimes.

- Je vois.

-        Tant mieux pour vous, dis-je.

- Tu sais mon enfant tu ne devrais pas me répondre comme tu le fais. Je suis ici pour t'aider et non pour t'indisposer.

-        Je le sais mais vous n'avez pas remarqué que les morts ont considérablement augmenté ces derniers jours ? Est-ce que vous habitez à Domme ?

- Oui pourquoi ?

- Est-ce qu'il y a un château là-bas ?

- Non sinon ça se serait voyons.

- J'en étais sûr. Vous aussi vous avez perdu la mémoire lié à cet endroit.

-        Mais que dis-tu si bas mon garçon ?

-        Rien. Bon j'en ai marre je me casse.

- Quel est ce poids que tu as sur ton cœur, demanda-t-il ? »

Je ne lui répondis pas. De toute façon il ne m'aurait pas cru.

En ce moment tout était une succession de phénomènes qui se rejoignaient inlassablement. D'abord ma sœur puis le type dont me parla mon directeur ensuite le père de Guillaume et enfin Prisca. Qui allait être le prochain ? Peut-être que ça ne se passait pas qu'ici ? Une chose était sûre, il n'y avait que Marie, Bertrand, Guillaume et moi qui savions ce qui fut le déclencheur de cette série infernale. Je ne voulais pas qu'Anne soit mêlée à ça car je voulais qu'elle soit en sécurité et que je voulais la préserver. Cela dit combien de temps allais-je réussir à la tenir éloignée ? Dans tout cet amas de questions je ne vis pas Guillaume arriver près de moi. Il me fit un signe de la main et me dit de venir m'asseoir dans la pièce d'à coté. Je m'exécutai et il vint s'asseoir près de moi :

« Tu ne trouves pas que c'est calme aujourd'hui par rapport à d'habitude où tout le monde cri et pleure dans la bonne humeur. Tu sais la fille qui est morte je l'aimais mais, pour une raison que j'ignore, je ne suis pas triste. Est-ce que tu crois que je ne suis pas humain ? Pourquoi te demander si moi-même je l'ignore ? Et puis comme on dit 'le cœur a ses raisons que la raison ignore'.

- Oui. Est-ce que ton bras va ?

- Oui mais je ne pourrais pas en dire autant pour la tête de Prisca. En attendant merci de m'avoir secouru au risque de mettre ta vie en danger, ce qui a d'ailleurs eu lieu.

Le château du mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant