Chapitre 7 : enchainements

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Chapitre 7 : enchainements

Quand elle me demanda ça, je n’en revenais pas. La fille que j’aimais depuis la sixième venait de me demander si je voulais sortir avec elle. Elle me regarda dans les yeux et me prit la main puis elle me dit :

« Je sais que tu étais dans le bus qui a eu un accident. Dès qu’on me l’a dit, j’ai directement pris des nouvelles de toi car je me suis rendue compte que tu étais cher à mes yeux. Alors je te le demande aujourd’hui avec une voix tremblante, est-ce que tu veux être mon petit-ami ?

-        J’accepte, répondis-je.

-        Quoi ?

-        J’accepte d’être ton petit-ami.

-        C’est vrai ?

-        Oui. »

Comment ne pas accepter, me dis-je en moi.

Elle me serra dans ses bras très fort et m’embrassa. Cette sensation fut très agréable; je ne la connaissais pas mais j’adorais. C’était comme un renouveau pour moi. La montée de l’ascenseur à duré une éternité mais j’étais tellement bien dans ses bras. Puis au moment où les portes de l’ascenseur s’ouvraient je vis Bertrand qui faisait le pied de grue devant l’ascenseur alors qu’Anne et moi étions toujours en train de s’embrasser. Il me dit :

« Je dérange peut-être ?

-        Non on a fini, dit Anne.

-        Oui on a fini, répliquai-je. Tu m’excuseras mais je ne peux pas te tenir la main à cause de mes béquilles

-        Ne t’inquiètes pas tu es tout excusé. Tout te rattraperas plus tard, me dit-elle en s’approchant de mon oreille avec une voix douce.

-        Et juste pour savoir, vous avez fait quoi dans l’ascenseur, demanda-t-il ?

-        Des trucs d’amoureux, dit-elle.

-        Ok je ne vais pas aller plus loin moi, conclut-il. »

Nous passâmes l’heure à nous regarder, si bien qu’à un moment donné, la prof de maths me vira de cours car je ne l’écoutais pas. Mais je m’en foutais, car j’étais l’homme le plus heureux de la terre. Avoir une petite-amie après ce qu'il s’était passé était juste magnifique et je ne pouvais rêver d’une meilleure fille qu’Anne. En y repensant, j’avais perdu une Anne pour en retrouver une autre.

Il faisait assez froid dans le couloir. Le directeur passa devant moi et me dit :

« Ah, bonjour Kirito. Ca va mieux après ton accident ?

-        Oui un peu mieux. Je dois dire que j’ai eu beaucoup de chance de m’en sortir presque indemne.

-        Je ne te le fait pas dire, me dit-il. Au fait, toutes mes condoléances pour ce qui est arrivé à ta sœur. J’ai fait parvenir un courrier de condoléances et des fleurs chez toi pour tes parents.

-        Merci monsieur.

-        De rien mon garçon. Je me souviens encore de la fois ou elle est arrivée dans mon bureau en criant pour me dire que ce n’était pas normal qu’elle ait eu une mauvaise note en Histoire-Géographie. C’était très marrant crois-moi.

Il vit que j’étais presque en train de pleurer et il rajouta pour essayer de me faire rire :

-        Ahlala cette prof t’a mis dehors alors que tu as des béquilles. Franchement on à que des emmerdes avec elle tu ne trouves pas ?

-        Si, répondais-je avec hésitation en me forçant de rire.

-        Au fait, tu es au courant de ce qu'il s’est passé dans la nuit ?

-        Non, que s’est-il passé ?

-        Il paraît qu’il y a eu une mort peu banale dans une maison de ta ville.

-        Ah bon ?

-        Oui, il paraît que la victime a trébuché dans les escaliers avec des couteaux à la main et ils lui sont arrivés dans les yeux et la bouche et partout sur le visage. Ce n’était pas très beau à voir surtout que la victime avait une femme et des enfants qui étaient en train de dormir juste au-dessus.

-        Les pauvres je les plains.

-        Une enquête est ouverte par précaution mais les circonstances montrent que c’est bel et bien un accident et non un meurtre, enfin d’après moi.

-        Effectivement vu comme ça l’accident est quasiment certain.

-        Bon les cours vont se terminer. Elle va sans doute te faire rentrer. Je te laisse. Et si tu as besoin de quoi que ce soit viens me voir.

-        Oui monsieur, pas de problème et merci beaucoup. »

La prof de maths me fit rentrer quelques minutes après, juste avant la sonnerie. A l’interclasse Anne arriva vers moi, me prit la main puis me dit :

« Désolée, c’est de ma faute si tu as été viré de cours; pardonne-moi.

-        T’inquiètes pas ce n’est pas grave. De toute façon je n’aime pas les maths et eux non plus d’ailleurs. »

Le prof arriva puis trois heures passèrent sans encombre; normal c’était deux heures d’histoire et une heure de français.

Arriva l’heure de déjeuner. Je retrouvai les autres et leur présenta Anne et je leur dit que c’était dorénavant ma petite-amie. Marie me dit :

« Ah enfin une fille. Je commençais à me sentir seule moi.

-        Je ne voudrais pas vous indisposer. Si vous ne voulez pas de moi ce n’est pas grave, dit Anne.

-        Tu rigoles, rétorqua Bertrand. Tu es la bienvenue.

-        Il a raison, dit Marie. Je te connais depuis longtemps tu peux venir avec nous. Et puis Kirito est follement amoureux de toi et c’est réciproque à ce que je vois.

-        Oui. Je l’aime de tout mon cœur.

-        Moi aussi je t’aime Anne. Au fait, Guillaume n’est pas là aujourd’hui ?

-        Non. Il doit sûrement être malade, rétorqua Bertrand.

-        Oui sûrement, répondis-je. Au fait, il y a eu un accident cette nuit.

-        Ah oui j’en ai entendu parler, dit Anne. Il paraît qu’un homme est mort à cause de couteaux et que ce n’était pas beau à voir.

-        Ouais le directeur m’en a parlé.

-        Mais voyons quittons les discussions morbides, cria Bertrand. Alors où habites-tu Anne ?

-        J’habite dans le même village que vous, dit-elle.

-        Ok et que veux-tu faire plus tard comme métier ?

-        Je veux être jardinière car je suis une grande amie des plantes.

Soudain mon portable se mit à sonner. C’était Guillaume qui m’appelait.

-        Allo, Guillaume ? Eh bien pourquoi tu n’es pas là ? J’ai quelqu’un à te présenter. Ramène vite tes fesses ici, plaisantai-je.

-        Kirito, je suis en danger de mort. Viens m’aider !

Le château du mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant