2 | Chapitre 8

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ELENA



- Alors cette vue Elena? me demande Pascale

- Je vous laisse entre filles ! nous dit Charles qui quitte le balcon

Je le regarde partir et je remarque que Pascale ne me lâche pas du regard. Effectivement, elle a l'air de vraiment se douter de quelque chose. Je joue mon petit numéro depuis tout à l'heure mais maintenant, il va falloir que je fasse attention. Je n'ai pas du tout envie de mettre Charles dans une situation délicate avec sa mère.

- C'est magnifique je comprends pourquoi vous, elle me regarde avec de gros yeux, tu, pardon, pourquoi tu as craqué. C'est clairement la plus belle vue de la ville ! je lui réponds

- Une des plus belles c'est vrai même si il y en a beaucoup de belles vues à Monaco.

- Oui j'imagine.

- Et ta recherche d'appartement alors? Ça donne quoi? me demande Pascale

- Pour l'instant, rien. Je ne suis pas non plus hyper pressée de quitter mon père !

- Oui, je.. je suis au courant pour ta maman.. et euh.. il m'a dit que tu es revenue sur Nice que depuis peu.. me dit Pascale gênée

- oh mince elle sait pas mal de choses, il faut que je fasse attention, Oui c'est exact ! je lui réponds

- Tu étais où avant? me demande t elle

- mon dieu je réponds quoi?  A l'étranger.. est le seul truc qui sort de ma bouche 

- Oh ! elle semble surprise, Génial où ça?

- Londres ! je mens

Je connais excessivement bien cette ville. C'était une des villes préférées de ma mère. On y allait souvent toutes les deux.

- J'adore Londres ! me dit Pascale, C'est une super ville ! Tu parles Anglais du coup?

- Euh oui, pas trop mal, je me débrouille ! je lui réponds

- En tout cas, je voulais te dire que j'étais désolée pour ta maman..

- C'est gentil merci ! je lui réponds émue

- Tu sais ton père et moi on a vécu le même drame et quand on s'est rencontré pour l'appartement, on en a beaucoup parlé. On se comprend et je sais a quel point ça doit être dur pour toi. Je le vois avec mes fils qui manquent cruellement de leur père.. 

- Oui c'est très compliqué surtout que c'est très récent. Je suis désolée pour ton mari aussi. Je pense que perdre l'amour de sa vie doit être une épreuve terrible à surmonter.. je lui dis

- elle est émue aussi, Je survis pour mes enfants Elena ! Il faut que je sois là pour eux, je n'ai pas le choix. Crois moi, je serais partie depuis longtemps déjà.

Les larmes commencent à couler sur mes joues et je réalise a quel point mon père a du souffrir de la perte de ma mère. Je ne suis pas vraiment une fille unique, j'ai une petite sœur mais ma petite sœur est décédée à la naissance. Elle avait un gros problème au cœur et n'aurait pas pu vivre avec. J'avais quatre ans quand elle est née mais je ne l'ai jamais connu ni même vu à part en photo quand ma mère a accouché. Ça a été une autre période très difficile dans nos vies mais je n'en parle jamais. Mes parents n'en n'ont jamais parlé et j'ai toujours fait de même. Je me souviens juste d'entendre ma mère pleurer le soir quand elle pensait que je dormais mais que je ne dormais pas. Je l'entendais pleureur, souffrir et ça briser mon petit cœur de petite fille. Leur couple a d'ailleurs vacillé à partir de là. Je suis donc la seule pour qui mon papa doit se battre et je réalise que j'ai été très dur avec lui, de ne pas vouloir rentrer et rester avec lui. Depuis leur séparation, mon père n'a jamais cessé d'aimer ma mère. Il ne s'est d'ailleurs jamais remarié et ne m'a jamais présenté personne.

Come On | Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant