Ma veuve noire... (TOME 2)

Chapitre 1

-Tu m'énerves avec ton putain de travail, et tes putains de mercenaires. Me crachait Natasha au visage.

-Tu te fous de ma gueule ?

-La mafia, la mafia, tu n'as que ça à la bouche ces derniers jours.

-Et toi qu'est-ce que tu as à la bouche ? Rien. Ah si, tes putains de reproches à la seconde où j'ouvre les yeux. M'énervais-je.

-On a une famille Lila, on ne peut plus vivre comme si mourir demain n'allait rien changer.

-Bordel mais j'ai des choses à gérer !

-On fait partie de ces choses ?

-Et toi Natasha, toutes ces femmes avec qui tu flirt pour ton putain de boulot, elles font parties des choses que tu dois gérer ?

-Ne me reproche pas de faire mon travail. Me dit-elle, droit dans les yeux.

-On avait posée des limites.

-Je ne les ai pas dépassée.

-Tu es certaine de ce que tu avances ?

-Je ne suis pas une salope, Lila.

-Non tu as raison, tu es juste une putain d'infidèle. Dis-je, la gorge nouée.

-Je te demande pardon ?

-Je sais que tu as couchée avec cette femme.

-J'avais besoin d'informations, c'est pour le travail. Expliquait-elle, froidement.

-Tu m'avais promis.

-Je n'aurais pas du le faire.

-Combien ?

-Combien quoi ?

-Combien de fois, tu as couchée avec quelqu'un d'autre, pour des informations ?

-Je n'ai pas comptée. Dit-elle froidement.

Une larme coulait doucement le long de ma joue, je sentais mon coeur se briser. Comme si elle venait de le jeter sur le sol, et qu'elle n'avait aucune intention de le réparer ou du moins de le ramasser.

-Tu étais au courant Lila.

-On avait dit pas ça...

-Je suis désolée, mais le boulot passe avant tout... Dit-elle en s'approchant de moi.

-Il passe avant moi ? Avant notre mariage ? Avant l'équilibre de notre famille ? Dis-je en reculant, ne voulant pas craquer de faiblesse.

-Ce n'est pas la même chose.

-J'ai tuée pour vous protéger, et toi, tu as fais quoi ?

-Ne me reproche pas mon travail, ne me reproche pas de faire absolument tout ce que je peux pour protéger le maximum de personne.

-Et moi ? Je suis où dans cette putain d'histoire ? Tu pensais à me protéger quand tu te les tapais ? Hurlais-je, essuyant une larme qui coulait le long de ma joue. Tu me répugnes Natasha.

-Je t'ai sauvée la vie. Dit-elle en s'approchant de moi. Je t'ai ramassée après la violence conjugale, je t'ai ramassée après les viols, je t'ai ramassée lors de tes crises d'angoisses, je t'ai ramassée lorsque tu te trouvais monstrueuse, je t'ai ramassée lorsque tu n'étais rien d'autre qu'une droguée, je t'ai ramassée lorsque tu as eu ton cancer, et j'ai ramassée notre fils. Dit-elle en posant son index sur ma poitrine. J'ai vouée des années à essuyer tes larmes, à calmer tes angoisses, à combattre tes démons lorsque tu n'avais plus la force de le faire, à poser mes mains sur toi pour que tu oublies les leurs. Alors excuse-moi, mais tu n'es pas en position de te plaindre.

Mon coeur se brisait à chacune de ses paroles, comme si chaque mot amplifier mes maux. Personne ne l'avait forcer à être là, elle l'avait fait de son pleins grès, et aujourd'hui elle s'en plaignait.

-Et c'est à mon tour de te sauvée la vie alors Natasha. A t'écouter je t'ai emprisonnée pendant des années. Aimer c'est aussi laisser partir quand c'est l'unique solution. Dis-je en attrapant mes clés de voiture. Tu as de la chance Natasha, je te libère, tu es libre maintenant.