Bien Joué, Agent Coulson !

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 Sur le mur d’en face, une petite fenêtre donne sur le Loch qui reflète désormais le clair de lune ; à droite, une belle cheminée de pierre à foyer ouvert abrite un feu répandant une chaleur bienvenue. La température agréable de la pièce n’est pas due qu’à la cheminée ceci-dit, mais également à l’immense jacuzzi qui la remplit ! Le bassin, rectangulaire, fait face au feu et dégage un doux ronronnement provoqué par les remous qui animent sa surface. Je remarque que Lachlan a allumé quelques bougies sous la fenêtre et disposé des draps de bains, enroulés devant l’âtre, ainsi qu’une bouteille de whisky-de-papi et deux verres posés sur un petit coffret !  Un doux parfum d’eucalyptus se distille discrètement dans l’air via un diffuseur d’huiles essentielles disposé dans une petite niche sur le mur de pierres.

Globalement satisfait de ce que je vois, je referme la porte et descends quatre à quatre l’escalier pour rejoindre Bucky, qui n’a pas bougé d’un pouce, mais tremble légèrement.

– Bucky ! viens avec moi, j’ai quelque chose à te montrer ! Lui dis-je, enjoué.

Il me fixe, perplexe, alors je prends doucement sa main droite dans la mienne et l’entraîne vers l’escalier. Il me suit docilement et rigole pendant que nous montons à l’étage : 

– Rogers, où est-ce que tu m’emmènes ?

Je dégage la tenture (sans lui montrer les détails, je réserve ça pour plus tard) et lui montre la porte : 

– Tadam !

– C’est… c’est quoi ça ?

– Apparemment, un cadeau de l’Agent Coulson et j’avoue qu’il a eu le nez fin si j’en crois notre escapade de tantôt… 

J’actionne la poignée et laisse Bucky découvrir le jacuzzi avec un regard surprit : 

– C’est… c’est chouette ! 

– Ouais ! tu n’as qu’à te prélasser un moment pour te réchauffer, je vais m’occuper du dîner. Déclarè-je, en me dirigeant vers la porte. 

Lorsque ma main touche à nouveau la poignée de fer forgé, j’entends la voix de Bucky m’interpeller doucement : 

– Tu veux rester ?

Je m’immobilise et retiens mon souffle. Je m’attendais à tout sauf à ça. En fait, je ne m’attendais à rien. Rester ? Dans le jacuzzi ? Avec lui ? Nous deux, tous nus ? Alors que ma respiration s’accélère, je me décide à me retourner au ralenti : 

– Tu es sûr ? 

– Toi aussi tu es trempé et gelé jusqu’aux os… M'expose-t-il, sur le ton de l’évidence.

– Je… Balbutiè-je.

Je m'apprête à rétorquer quelque chose puis me gifle mentalement : la ferme Rogers, profite ! 

– Si tu veux… Soufflè-je, en me rapprochant timidement. 

Bucky semble à la fois satisfait, mais aussi inquiet de ma réponse. Il me tourne le dos et commence lentement, méticuleusement, à se déshabiller. Bien que je sois subjugué par ce spectacle, je me force à lui tourner le dos moi aussi pour enlever à la hâte mes vêtements trempés qui collent à ma peau. Je termine avant lui, mais n’ose pas me retourner ; je préfère lui laisser le temps de se glisser dans l’eau plutôt que de me dévoiler sa nudité. Je me redresse et patiente, la tête très légèrement penchée sur le côté pour guetter ses mouvements. Quand j’entends le clapotis de l’eau, je m’ébroue : 

– Je… je peux venir ?

– Oui ! Me répond mon ami, d’une voix cassée, trahissant son appréhension.

Les Vestiges d'Hydra Où les histoires vivent. Découvrez maintenant