Bucky s’essuie vaguement la bouche d’un revers de main et vient s'asseoir à côté de moi.
– Buck, tu… tu n’étais pas obligé de faire ça ! Lui dis-je, embarrassé, en m’asseyant à mon tour.
Ça peut paraître un peu hypocrite de ma part vu le plaisir que j’ai éprouvé, mais pour autant, mon embarras est profondément sincère !
– C’est pour ça que je l’ai fait ! j’en avais envie… Me répond-il, avec un sourire timide.
– Je… c’était… merveilleux, Buck !
Je balbutie, j’aimerais tant dire quelque chose d’intelligent en ce moment, mais je ne trouve aucun mot pour retranscrire mes émotions. Je choisis donc la facilité et me jette à moitié sur lui pour l’embrasser à pleine bouche ! Je sens mon goût sur sa langue, mais loin de me dégoûter, ça me rappelle l’intensité de ce qui vient de se produire et je n’en suis que plus reconnaissant. Je passe mes mains derrière sa tête et le maintien fermement pendant ce baiser désordonné, mais dès lors qu’il se sent immobilisé, il se crispe ; je le relâche alors immédiatement et fais glisser mes mains sur ses joues. Il reprend son souffle et me sourit :
– Rogers ! tu… tu m’embrasses alors que tu viens de… dans ma bouche ? Me demande-t-il, étonné.
– Oui et alors ? j’ai très envie de le refaire…
– M’embrasser ? Me demande-t-il, curieux, pour ne pas dire suspicieux.
– Oh, je pourrais me contenter de réitérer l’ensemble… Répondè-je en rigolant.
Je rigole, mais rien que le fait de le mentionner, je sens que ça se réveille dangereusement en bas. Bucky rit lui aussi. Ce son résonne dans mon cœur ; y provoquant des palpitations ; dans mon ventre, y provoquant une danse de papillons et entre mes jambes, y provoquant une trique monumentale… Je ne veux surtout pas l’effrayer alors pendant qu’il me regarde, je rabats la couverture sur mon abdomen pour cacher mon enthousiasme.
Bucky se lève et s’étire à côté de moi. Comme ça. Comme si de rien n’était ! J’ai une vue dégagée sur son cul et sur son membre viril qui, si je ne m’abuse, n’est pas tout à fait au repos non plus… En vérité, mes dessins rendent à peine hommage à ses mensurations ; maintenant que je l’ai sous le nez, son sexe est véritablement bien calibré. Pas autant que le mien, mais pas loin ! Quant à la perfection de ses fesses… Sainte Mère de Dieu…
Il choisit pile ce moment pour me tourner le dos et se pencher en avant afin de ramasser l’oreiller pour le jeter sur le lit ; ma curiosité est aussitôt piquée en constatant qu’il n’a aucun poil, ni devant, ni derrière… À la place, j’ai à peine le temps de remarquer des centaines d’impacts cicatriciels et j’ai la réponse à ma question. Il a été épilé au laser ou tout du moins avec une technique similaire. Pour tester ladite technique, qui ne devait pas du tout être au point si j’en juge par les brûlures résiduelles. Le diable soit d’Hydra !
Colère. Rage. Tristesse.Culpabilité…
Mon visage se tord sous l’effet que cette abjecte découverte me provoque. Bucky se retourne à ce moment-là, toujours réjouit, mais son sourire s'efface aussitôt en me voyant :
– S… Steve ? S’inquiète-t-il.
Je me force à me composer un visage neutre parce que j’ai conscience d’irradier de colère et je lui fais peur :
– C’est rien, j’ai des courbatures à cause de ma chute et je me suis fait mal en voulant me redresser…
J’ai envie de me gifler ! Le mensonge, il ne manquait plus que ça à ajouter à la liste de mes péchés envers lui… Néanmoins ça marche ; il paraît soulagé de ne pas être à l’origine de ma contrariété et va dans l’armoire se saisir de vêtements :
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Les Vestiges d'Hydra
RomansaDepuis la ratification des Accords de Sokovie, l'ancienne équipe de Steve Rogers vit en résidence surveillée au Complexe des Avengers. Deux ans plus tard, entre animosité et rancœurs, la cohabitation devient étouffante entre les supers héros d'autre...