03 : Quand les Lèvres s'Entrechoquent

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FRANCOIS BONNEFOY

Les mois qui se sont écoulés depuis ta rencontre avec François ont été l'un des meilleurs moments de ta vie—peut-être même plus que le jour où tu as décidé de vivre ta vie de manière indépendante dans la ville de l'amour—et tu ne peux pas vraiment faire l'effort de te mentir à toi-même. Tu sais très bien pourquoi tu trouves le français si plaisant à fréquenter.

François t'a fait sortir de ta coquille, tout en étant une source de réconfort pour être toi-même parce que tu sais que l'homme n'est même pas foutu d'en avoir quelque chose à foutre. C'est un véritable exploit, si l'on considère que deux introvertis ont réussi à accomplir une telle prouesse. Plus encore, il a réussi à te voler quelque chose d'autre—ton cœur. D'accord, c'est un peu trop craignos, mais ce n'est pas forcément faux.

En cette fin de dimanche, vous êtes tous les deux dans une autre boîte de nuit parisienne, assis à l'extrémité du bar la plus éloignée des personnes en chaleur qui font les choses les plus inappropriées. C'est ainsi que se déroulent souvent tes week-ends—tu vas en boîte de nuit avec ton nouvel ami (et crush) toute la nuit.

Bien sûr, même si elle y contribue largement, la boisson n'est pas la seule base de ton lien avec François. Vous allez tous les deux dans toutes sortes de musées, de sites et d'endroits magnifiques et uniques dans toute la ville et ses environs—vous vous amusez, vous buvez, vous mangez, et ainsi de suite.

Tu ne comprends pas vraiment comment François peut connaître—ou t'offrirtous tes voyages et insister pour que tu ne paies pas la plupart des frais, mais tu supposes que c'est simplement son avantage en tant qu'homme d'affaires français qui a plus d'argent dans son portefeuille que toi, pauvre, qui sanglote.

"(T/P)," lance une voix par-dessus les bavardages qui t'entourent, t'arrachant à tes pensées. C'est François.

Tu te tournes vers le français, penchant la tête plus près pour pouvoir l'entendre. La distance se réduit d'autant plus qu'il fait de même. Si ton compagnon de beuverie ne s'est pas laissé décontenancer, toi, tu as été déstabilisé. Dieu merci, il fait un peu sombre ici.

"Je vais aux toilettes," te dit François en te tendant son verre que tu prends diligemment avec un petit signe de tête—le mieux que tu puisses faire dans l'état où tu te trouves. Et te voilà, seule et maladroite, avec deux verres à la main, en train de te mêler à la foule.

C'est alors qu'un bras s'enroule autour de ta taille, te faisant sursauter. Tu vois un type aux cheveux bruns, aux yeux bleus et au sourire pervers qui te donne envie de le gifler. "Hé là, chaudasse," flirte-t-il, tandis que tu essaies de ne pas vomir à cause de l'odeur d'alcool qu'il dégage.

Tu te forces à sourire, n'ayant pas assez d'alcool dans ton organisme pour oublier tes manières et lui dire d'aller se faire foutre. "Je suis désolée," lui dis-tu en retirant sa main de ta taille. "Mais je ne suis pas intéressée."

L'homme, qui semble être un étranger, est surpris d'entendre ta réponse, mais il ne recule pas. "Pourquoi pas?" demande-t-il en passant ses mains le long de ton bras pour tenter une nouvelle fois de t'appâter. "Je pourrais te faire passer un bon moment."

Tu frissonnes, non pas de désir, mais de dégoût. "J'ai un petit ami," ripostes-tu en espérant que cela suffise à le faire reculer, mais ce n'est évidemment pas le cas.

L'inconnu ose hausser un sourcil. "Où est-il alors?"

Tu clignes des yeux à plusieurs reprises, décontenancé et ne sachant pas quoi dire ensuite. "Eh bien, il est—"

2p!Hetalia Boyfriend ScenariosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant