24: Dans une Autre Vie

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Alors que vos deux membres s'entrelacent librement, vous êtes allongés dans le lit, profitant simplement de ce moment précieux. Ses doigts effleurent tes cheveux (couleur), une habitude qu'il a pris goût à aimer. Il jette un bref coup d'œil vers toi avant de fixer le plafond, se demandant comment un monstre tel que lui a pu mériter un être aussi magnifique. Ce doit être un rêve cruel, c'est obligé. Et pourtant, il ne veut pas qu'il se termine.

Au milieu de ses caresses apaisantes, son souffle se bloque, interrompant ses mouvements et le figeant alors qu'il se plonge dans les profondeurs douloureuses de son esprit. Un souvenir lui revient, s'éloignant de l'obscurité et gagnant lentement en clarté. C'est l'une de ces choses qu'il essaie tant bien que mal d'oublier, à l'époque où nous étions encore pleins d'espoir en ce monde, en quête d'amour et d'affection, faibles, confus, pathétiques.

Et de tous les souvenirs qui devaient lui revenir, il fallait que ce soit toi.

Et ce souvenir n'est pas qu'une simple pensée.

C'est toi, mais bien plus encore.


FRANCOIS BONNEFOY

Orléans, France

Début 1400

Si Arthur Kirkland est une honte pour Francis, il est certain que François est la brebis galeuse de la France aux yeux de beaucoup. Il a semé le trouble et la zizanie, pariant et se retrouvant souvent à court d'argent pour payer les dégâts. Il y a bien d'autres choses qu'il a fait, mais il a eu beau essayer de changer, les gens ne lui ont pas pardonné. C'est l'une des raisons pour lesquelles même la fille dont il est tombé amoureux ne l'aime pas, pas même en tant qu'amie. Jeanne est plus proche de l'autre personnalité française, qui éprouve elle aussi des sentiments amoureux à son égard. C'est comme un coup de poignard dans la poitrine de François, de les voir ainsi, mais il n'a jamais remarqué la jeune fille (couleur de cheveux) qui se tient en retrait des champs de bataille avec eux.

Tu es Vivienne Devereux, une jeune soldate de dix-huit ans et, tout comme la demoiselle d'Orléans, tu veux te battre pour ton pays bien-aimé, la France. Contrairement à d'autres, tu as vu à travers la personnalité glaciale de François et tu as toujours été la première à apprécier la moindre de ses bonnes actions. Tous deux, vous avez développé la plus improbable des relations; la légionnaire optimiste et l'immortel malchanceux. Vous avez développé une certaine affection l'un pour l'autre, même Francis était impressionné, mais tu sais que François ne choisirait jamais quelqu'un comme toi—en fait, tu n'as jamais su ce qu'il ressentait.

C'est à cause de ce jour terrible où il t'a perdue sur le champ de bataille.----

"Tu dois rester éveillée, Vivienne," commence-t-il en tenant ton corps en sang et en t'éloignant de la vue des ennemis. Tu lui souris faiblement, en serrant ton abdomen blessé qui a été transpercé par une flèche empoisonnée. "Tu m'as promis une chope de bière après ça, ne me dis pas que tu as oublié," tente de plaisanter François, ce qui te fait rire docilement alors que le sang commence à suinter de plus belle. Les larmes te piquent alors les yeux et tu secoues lentement la tête, certain que c'est la fin. C'est la première fois que tu vois François pleurer, mais il les chasse courageusement en clignant des yeux. "Non, non, non, NON. TU VIVRAS et-et nous nous moquerons des gens dans les rues tout en buvant de la bière—" son élan désespéré te brise le cœur. "—nous serons ensemble comme toujours," tu déplaces tes mains tremblantes pour essuyer les larmes qui coulent sur ses joues. Exprimant un souffle tremblant, tu poses ta paume sur sa joue, souriant tristement. "Je te demande pardon, mon ami, mais je crains qu'il n'y ait plus de nuits de bière ensemble," dis-tu alors qu'il s'obstine à secouer la tête. "Il pleut toujours le plus fort... sur ceux qui méritent le soleil..." lui dis-tu en grimaçant sous l'effet du poison qui s'empare de ton organisme affaibli. "De plus... Je veux t-te dire--" François se crispe, anticipant tes paroles. Mais tu décides d'utiliser tes dernières forces pour te pencher vers lui et déposer sur ses lèvres un baiser longuement désiré. "Je... t'aime..." La vie te quitte et tu laisses échapper ton dernier souffle dans un doux sourire.

2p!Hetalia Boyfriend ScenariosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant