Chapitre 22

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Charline Castile 24 Décembre 2020 Toulouse.

Aujourd'hui, c'est le réveillon de Noël et qui dit réveillon dit réception avec nos proches. Nous avons tous décidé d'un commun accord de faire le repas chez moi afin que mes parents et ceux de Max puissent se rencontrer officiellement. En plus de nos parents, il y aura Jade et Noa ainsi que Hervé, le papa de ce dernier. C'était une tradition depuis toujours de faire les fêtes avec eux. Noël est un moment de partage avec tes proches et bien que nous ne partagions pas le même sang, nos deux familles sont liées depuis notre rencontre. Quand Hervé a perdu sa femme Élisabeth des suites d'un cancer du pancréas, nous les avons pris sous notre aile pour que chaque fête de fin d'année ou anniversaire puisse tout de même être fêté. Quand nous en avons parlé à Hélène, la maman de Max-Emilian, et Victoire, sa petite sœur, elles nous ont assuré qu'il était évident qu'ils soient là également. Francis, le père des enfants Peeters, ne sera pas présent et pour cause, lui et Hélène sont divorcés depuis près de 25 ans et il ne donne que très rarement signe de vie à ses enfants. Pour être exacte, la dernière fois qu'ils ont eu leur père au téléphone, c'était il y a plus d'un an pour leur annoncer qu'il était papa d'une petite fille du nom de Julia, née en octobre 2019. Les deux Peeters, n'étant même pas au courant que la nouvelle femme de leur père était enceinte, ont très mal réagi à l'annonce de leur paternel et depuis, le frère et la sœur refusent systématiquement de prendre contact avec Francis, estimant que s'il ne les a pas tenus informés de la grossesse de leur belle-mère, alors ils n'ont pas non plus besoin d'en faire autant de leur côté. Comme une fois n'est pas coutume, j'angoisse à l'idée de recevoir tant de monde à la maison. J'angoisse à l'idée que mes parents rencontrent Hélène et Victoire, mais surtout, j'angoisse à l'idée que le repas que je m'épuise à préparer depuis la fin de matinée soit un désastre. Max-Emilian, comme à son habitude, me rassure en me répétant sans cesse que culinairement parlant, je ne pourrais jamais faire pire que sa mère. Le fils indigne par excellence. Max et Théophile s'affairent à ranger et à nettoyer la maison de fond en comble et bien que je sois affairée en cuisine, cela ne m'empêche pas le moins du monde de passer derrière eux toutes les 30 minutes pour vérifier leur travail. Mon fils est chargé en plus de ça de préparer la décoration de table, tâche qu'il prend avec le plus grand sérieux. Noël est de loin la fête de l'année qu'il préfère et non pas pour les cadeaux, mais pour la féerie autour de cette fête qui l'a toujours subjugué. Le repas à peu près finalisé, je m'enferme dans la salle de bain pour un décrassage bien mérité. Quand j'en ressors 30 minutes plus tard, coiffée et maquillée, il ne me reste plus qu'à enfiler ma tenue pour ce soir. Max prend ma suite et s'y enferme à son tour. Mon fils, quant à lui, prépare sa tenue qui sera constituée d'un chino bleu nuit et d'une chemise de la même couleur avec des motifs de Noël qu'il souhaite agrémenter d'un nœud papillon rouge. Pour ma part, j'ai opté pour un body effet chemisier dont le décolleté est tout à fait acceptable avec des manchettes de couleur or et pailletée, le tout assorti à une jupe moulante de la même couleur, or, et ses petites paillettes que j'aime tant.

- Maman, est-ce que tu peux m'attacher mon nœud papillon s'il te plaît ? Me surprend mon fils alors que je suis en pleine contemplation de mon reflet dans le miroir de ma chambre.

- Bien sûr, tu es drôlement beau habillé comme ça, chéri, lui dis-je tout en embrassant son front.

- Et toi maman, tu es la plus belle de toutes les mamans du monde, m'avoue-t-il les yeux brillants d'émotion.

Je souris à mon fils avant de poursuivre. - La plus belle de toutes ? J'en ai de la chance dis-donc, lui expliquai-je avant de finir de lui attacher son nœud papillon.

- C'est moi qui ai de la chance de t'avoir comme maman, m'explique-t-il tout en me serrant contre lui.

- Théo ? À propos de la discussion que nous avons eue la semaine dernière, est-ce que tu es toujours d'accord ? Lui demandais-je hésitante.

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