Chapitre 21

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Noa Mancini Lundi 3 août 2020 Zoo de Beauval

Il est prévu depuis quelque temps déjà que je consacre une semaine de mes congés d'été au mec le plus beau et adorable qu'il soit sur terre. Après moi bien évidemment. C'est une sorte de rituel que nous avons avec Théophile et Charlie depuis qu'il est en âge d'être scolarisé. En règle générale, je suis toujours très impatient de passer du temps avec mon neveu, mais encore plus lorsque je sais que je vais pouvoir profiter de sa présence et lui apprendre le plus de bêtises possibles en l'espace de 7 jours. Aujourd'hui, j'ai prévu une journée au zoo avec Théo et Jade. En effet, cette dernière s'est invitée au dernier moment pour notre sortie, et ce, pour le plus grand plaisir de Théophile qui adore cette dernière. Nous devons de ce fait récupérer cette dernière chez elle avant notre escapade tous les trois.

- Dis tío, est-ce que je peux te poser une question ? Me demande Théophile alors que nous venons à peine de nous insérer sur le périphérique.

Je regarde mon neveu à travers le rétroviseur intérieur de la voiture tout en l'invitant à poursuivre - Évidemment.

Théophile semble à présent moins sûr lorsqu'il me demande, - Tu promets de me dire la vérité ?

- Siempre sobrino. Lui répondis-je sincèrement.

- Même si c'est à propos de mon papa ? Me demande-t-il simplement.

Mon visage se crispe et je lâche un juron en espagnol - Mierda...

Théophile comprenant maintenant de mieux en mieux l'espagnol me reprend immédiatement, - Tío, c'est un gros mot ça !

- Pardon. C'est quoi ta question, sobrino ? Lui demandai-je en m'excusant pour ce débordement.

- Mon papa, il n'était pas très gentil avec maman ?

Sa question sonnant plus comme une affirmation qu'une réelle question, je fronce les sourcils avant de moi-même lui poser ma propre question, - Pourquoi tu me poses cette question ?

- On ne répond pas à une question par une autre question, tío. Affirme-t-il avec aplomb.

- T'es bien le fils de ta mère, toi ! Dis-je en riant avant de me reprendre lorsque je vois à travers le rétroviseur son visage fermé. Mais oui, on peut dire ça, pourquoi ?

- Il lui a fait beaucoup de mal, c'est pour ça qu'elle était tout le temps triste ? Poursuit-il.

- Théophile...

- Non, tío, je ne suis plus un bébé. Moi aussi, j'ai le droit de savoir pourquoi maman était si triste avant que Max n'arrive dans notre vie. Retorque-t-il avec fermeté malgré son jeune âge.

Je passe nerveusement ma main dans mes cheveux, sachant pertinemment que la suite de la conversation risque de lui faire plus de mal qu'autre chose. - Théo, ce n'est pas à moi de te dire tout ça.

- Mais maman refuse de me le dire. Proteste-t-il.

- Parce que ce qu'elle veut, c'est te protéger mi sobrino. Lui dis-je essayant d'éviter la conversation.

- Ce n'est pas juste ! Retorque-t-il en croisant ses bras contre son torse, signe de mécontentement.

Je soupire avant de lui expliquer, - La vie n'est pas toujours juste, tu sais. Je fais une pause avant de lui dire, Mais tu n'as toujours pas répondu à ma question, mi campeón.

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